Le président du Conseil de l’Ordre des Avocats du Tchad,Me Djerandi Laguerre Dionro, entouré des autres membres du Conseil, a fait un point de presse cet après-midi du samedi 11 décembre 2021 au bureau dudit Conseil sis au ministère de la Justice. C’est pour éclairer l’opinion publique sur le rappel à l’ordre prononcé à l’égard des deux avocats, à savoir Max Loalngar et Koudé Mbainaissem.
À l’origine de l’affaire,la dénonciation à travers une plainte du ministère de la sécurité publique dans laquelle des pièces sont jointes. Fort curieusement, l’on a constaté que les deux avocats ont signé un document à la Sécurité publique intitulé « Engagement relatif à l’organisation d’une manifestation sur la voie publique » où ceux-ci s’engagent donc sur un certain nombre de choses qu’ils ne respecteraient pas. Ce document n’a ni date ni numéro. Pour le conseil de l’ordre,c’est un document insensé qu’un citoyen lambda ne saurait signer, à combien plus forte raison un avocat parce que cela relève des prérogatives des forces de de défense et de sécurité. Donc un piège à cons.
Pour le Conseil de l’ordre,signer un acte superfétatoire sans date sans numéro,c’est manqué à la délicatesse. Voilà pourquoi,le Conseil de l’Ordre a prononcé ce rappel à l’ordre, qui est le plus bas degré des sanctions mais très mal interprété. D’ailleurs le document a fuité pour faire le choux gras des blogueurs.
Le bâtonnier de conclure que le Conseil n’a pas compétences à se prononcer sur une poursuite ou une autorisation de poursuite contre un avocat : il n’agit qu’en matière disciplinaire,qui est une sorte d’alerte sur des incongruités commises par leurs confrères.