Miski : rumeurs de conflit armé démenties par le Gouvernement et le comité d’autodéfense

Alors que des rumeurs d’un conflit armé imminent à Miski, dans le Tibesti, circulent sur les réseaux sociaux, le gouvernement tchadien et le Comité d’autodéfense local ont publié des communiqués distincts, mais au message concordant : le dialogue est en cours et la paix est la seule option. Les deux parties s’efforcent de rassurer l’opinion et de contrecarrer les informations qu’elles jugent « mensongères » et « divisionnistes ».

La réalité du terrain contre les bruits de couloir

Le Gouvernement de la République du Tchad a été le premier à réagir, démentant formellement l’imminence d’un affrontement intercommunautaire. Il a précisé que la présence militaire dans la zone, loin d’être un prélude à un conflit, vise à renforcer l’autorité de l’État et à assurer la sécurité des populations et des biens. Le communiqué a rappelé l’existence de plusieurs accords de paix signés, dont le plus récent date du 31 août 2025, soulignant l’engagement de l’État à respecter ces engagements.En écho, le Comité d’autodéfense de Miski a reconnu l’existence d’un « mécontentement » au sein de la population, mais a assuré que celui-ci était en cours de résolution par un « dialogue constructif ». Le comité a tenu à préciser que les échanges avec les autorités compétentes concernant la présence militaire se déroulent dans un climat de « confiance et de transparence », avec pour objectif la préservation de la paix et de la sécurité. Cette position commune témoigne d’une volonté partagée de ne pas laisser les tensions dégénérer.

Un enjeu stratégique à la frontière libyenne

La situation à Miski est d’autant plus sensible que la localité se trouve dans le massif du Tibesti, une région frontalière avec la Libye. Cette position géographique stratégique en fait un point névralgique pour les activités minières et les trafics, source de tensions et de convoitises.

Les communiqués confirment d’ailleurs l’importance des accords sur le contrôle des gisements illégaux, un point de désaccord majeur historiquement.En condamnant les « discours hostiles », les « propositions divisionnistes » et les « attitudes opportunistes », les deux parties ont réaffirmé leur volonté de s’en tenir aux accords et au processus de médiation. Ces communications coordonnées apparaissent comme une stratégie claire pour éteindre le feu des rumeurs et maintenir le cap sur une résolution pacifique, malgré les défis et les tensions sous-jacentes.

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