Dans le camp de Bredjing, à l’Est du Tchad, un projet de maraîchage financé par l’Union Européenne et mis en œuvre par le HCR et CIAUD, illustre une belle dynamique de solidarité entre réfugiés soudanais et populations autochtones. Malgré les défis, ces deux communautés partagent un même espace de culture, témoignant d’une harmonie et d’une convivialité remarquables.
Un espace de culture partagé
L’initiative, qui s’inscrit dans le cadre d’un programme régional de soutien au Tchad face à la crise soudanaise, a permis l’aménagement de trois sites de maraîchage dans les camps de Gaga, Bredjing et Treguine. À Bredjing, réfugiés et autochtones se sont organisés pour cultiver ensemble, exploitant l’espace de manière artisanale avec des puits d’eau et un système d’irrigation rudimentaire.
Des bénéfices concrets pour les familles
Pour Hadj Mahamat Adam, réfugiée soudanaise, ce projet est une bouée de sauvetage : « Grâce aux activités maraîchères, j’arrive à subvenir aux besoins de ma petite famille. Je vends des salades et autres légumes, ce qui me permet d’acheter du sucre, du sel et de quoi préparer à manger aux enfants. En plus, nous consommons aussi nos propres légumes».
Amélioration des capacités et des infrastructures
Le programme a permis d’améliorer les capacités et les infrastructures de production agricole pour les communautés hôtes et réfugiées. Bien qu’un système d’irrigation photovoltaïque soit prévu, l’exploitation actuelle repose sur des méthodes artisanales, témoignant de l’ingéniosité des bénéficiaires.
Un exemple de cohabitation pacifique
Au-delà des bénéfices économiques, ce projet favorise la cohésion sociale et la coexistence pacifique entre les communautés. Dans un contexte de crise, il offre un exemple inspirant de partage et de solidarité.
Au regard du succès de ce présent projet, l’Union Européenne a mis à l’échelle avec un nouveau projet de 11 millions d’Euros, le HCR en collaboration avec le PAM, pour la construction de 8 nouveaux seuils supplémentaires.