Le Projet de Relance et de Développement de la Région du Lac-Tchad (PROLAC Tchad) appuie les populations riveraines du Lac dans plusieurs domaines. Les boeufs de la race Kouri très populaire dans la province du Lac Tchad sont en voie de disparation due à la dégradation de l’environnement. Le PROLAC Tchad appuie le centre de sauvegarde de la vache Kouri pour la conservation de cette espèce mais aussi à la valorisation des produits laitiers.
La vache kouri est une race bovine africaine. Elle peut aussi porter le nom de kuri, baharié, boudouma, buduma, budduma, budumu, chad, dongolé ou kuburi. Il est originaire des régions limitrophes du Lac Tchad. On la trouve donc au Cameroun au Niger, au Nigeria, et au Tchad. Leur nom de Kouri leur a été donné par la tribu Boudouma qui pratique l’élevage du côté tchadien. Le premier élément de reconnaissance est la taille et l’implantation de ses cornes. Elles sont fixées sur une proéminence du crâne et leur diamètre dépasse 15 cm. La longueur est variable, mais peut atteindre 1 m. Elle porte une robe claire ou blanche. Les muqueuses sont brun chocolat. La vache pèse 550-700 kg.
Le projet de résilience pour le développement du Lac Tchad (PROLAC Tchad) a donné au centre de sauvegarde de la vache Kouri situé à une vingtaine de kilomètres de la ville de Bol, chef-lieu de la province du Lac Tchad un appui pour la sauvegarde de la vache Kouri, la conservation et la valorisation des produits laitiers. Pour le point focal du PROLAC Tchad auprès de l’IRED, Dr Mahamat Ali Amine Ouchar, l’appui du PROLAC Tchad intervient dans la conservation de l’espace de paturage qui est en voit de disparition. Le PROLAC Tchad intervient aussi dans la valorisation des produits laitiers de la vache Kouri. Le PROLAC Tchad permettra au centre de sauvegarde de la vache Kouri de faire la transformation des produits laitiers. « Une vache Kouri peut produire jusqu’à 10 litres de lait par jour, elle peut produire jusqu’à 100 kg de viande sans oublier que les carcasses sont très appréciées » explique Dr Mahamat Ali Amine Ouchar. La méthode utilisée par le centre de sauvegarde de la vache Kouri avec l’appui du PROLAC Tchad est l’insémination artificielle pour permettre le développement de la race Kouri.
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En ce moment, au centre il y a plus de 200 têtes de la race Kouri. Des études sont faites chaque fois et dès qu’un animal n’est pas de la race Kouri, il est aussitôt écarté des autres. « Un noyau pile est gardé, nous allons moderniser la production de la race. Nous allons procéder par insémination pour multiplier la race », précise Dr Mahamat Ali Amine Ouchar.
Le PROLAC est une action concertée de développement rural et d’urgence humanitaire initiée par les gouvernements riverains dudit Lac avec le soutien tant technique que financier du Groupe de la Banque Mondiale. Il a pour objectif de développement de contribuer au redressement de la Région du lac Tchad en soutenant la coordination régionale, les connaissances et le suivi, la connectivité et la mobilité rurale, ainsi que les moyens de subsistance agricoles dans certaines provinces du Cameroun, du Tchad, du Niger et du Nigeria.
