Concours de l’ENA : les arabophones ne baissent pas les bras

Le président de l’Union Générale des Institutions de Soutien à la Langue Arabe au Tchad Dr. Hassaballah Mahadi Fadlah a fait une déclaration à son siège ce 21 septembre 2021. Pour lui, la justice a tranché , l’organisation du concours est illégal.

L’Union Générale des Institutions de Soutien à la langue arabe au Tchad tient à présenter ses sincères félicitations à l’ensemble des arabophones et sympathisants de la langue arabe et au peuple tchadien en général à l’occasion de la victoire que l’arabe a concrétisée ce matin du 20 septembre 2021 par la publication de l’ordonnance de la chambre administrative du Tribunal de Grande Instance de Ndjamena annulant tous les effets du communiqué publié par le Directeur de lENA en date du 17/06/2021 dans lequel il prive les étudiants arabophones de participer aux concours d’entrée à lENA au titre de l’année 2021-2022.


Cette ordonnance est rendue suite aux audiences et plaidoiries judiciaires claires, faites par les équipes d’avocats du requérant et du requis se fondant sur les dispositions constitutionnelles et juridiques, et qui ont prouvé avec évidence que le communiqué du Directeur de lENA viole la charte de la transition, le décret n°1674/2018 portant statuts de lENA ainsi que l’arrêté du président du CMT portant organisation des concours d’entrée à lENA, ce qui a conduit à la publication de l’ordonnance du Tribunal de Grande Instance portant annulation de ce communiqué et de tous ses effets dune façon transparente conformément aux procédures et fondements reconnus, ce qui a réitéré chez plusieurs observateurs et personnes intéressées par cette affaire la confiance en la transparence de la justice tchadienne, en son impartialité et en son souveraineté.

Dr. Hassaballah Mahadi Fadlah


« Mais malheureusement, tout le monde a été surpris par la publication dune seconde ordonnance quelques heures après la publication de la première, signée du même juge autorisant le déroulement des concours d’entrée à l’ENA conformément au communiqué qu’il a lui-même annulé en début de matinée » se plaint le président de l’Union générale des institutions de Soutien de la langue Arabe Dr. Hassaballah Mahadi Fadlah


Pour l’Union générale des institutions de soutien à la langue Arabe , l’ordonnannce autorisant le concours n’est pas fondé pour des raisons suivantes :

les raisons citées dans cette nouvelle décision ont été relatées par le conseil de l’ENA durant les plaidoyers et le tribunal en a pas tenu compte, on se demande alors : qu’est ce qui a poussé le Président du TGI d’en tenir compte après la publication de sa première ordonnance ?
la deuxième ordonnance a été prise en l’absence du Conseil de l’Union et sans être informé. Or, le tribunal a renvoyé l’audience du 13 septembre pour absence du conseil de l’ENA.


le plus important est que la première ordonnance a annulé expressément le communiqué du Directeur de l’ENA et partant il est illégal, alors que la deuxième ordonnance ne mentionne pas la rétractation de la première publiée au profit des arabophones, ce qui signifie que la seconde ordonnance s’est basée sur un communiqué juridiquement caduc, et la première ordonnance demeure valide sans aucune souffrance.

Dr Hassaballah Mahadi Fadlah


Partant de toutes ces données, l’Union Générale affirme ce qui suit :


L’ordonnance répertoire n° 018/2021 est juridiquement valide dans tous ses effets, car il n’ya aucune cassation ni pourvoi et elle n’est aucunement citée dans la seconde ordonnance.
le déroulement des concours d’entrée à l’ENA le Mardi 21/09/2021 est illégal, car il est initié par un communiqué annulé par le Tribunal, par conséquent le même Tribunal n’a pas le droit de redonner la légalité au communiqué qu’il a annulé, à moins qu’il n’y ait un pourvoi qui casserait cette ordonnance conformément aux procédures reconnues par la Loi.


Pour cette association qui fait la promotion de la langue Arabe « les résultats des concours d’entrée à l’ENA qui se déroule le mardi 21/09/2021 sont nuls et n’ont aucun effet juridique. les candidats et leurs parents doivent en prendre connaissance afin de garantir leur avenir et leur formation professionnelle basée sur des fondements juridiques corrects ».


l’Union se réserve le droit de contester cette seconde ordonnance et demander sa rétractation devant les juridictions compétentes durant les délais impartis, afin qu’il soit évident à tout le monde que cette école est effectivement nationale à laquelle tous les tchadiens ont droit sans discrimination aucune ou qu’elle ne l’est pas.


L’union se dit « stupéfaite de honteuses reprises dans les faits de la seconde ordonnance du TGI qui dit que les concours d’entrée à l’ENA s’inscrivent dans le cadre de la lutte contre le chômage en milieu de jeunes, oubliant que ceux qui sont privés d’y participer sont aussi des jeunes tchadiens qui méritent d’être protégés du chômage et d’avoir l’occasion d’entrée dans les domaines de l’administration publique de l’Etat ».


l’Union Générale attire l’attention de toutes les autorités administratives et judiciaires compétentes que l’Union est tenue toujours à agir conformément aux procédures juridiques en vigueur, tout comme elle œuvre pour contribuer positivement au renforcement de la paix, de la cohabitation pacifique entre les fils de la nation qui se concrétisent à travers la justice, l’équité et l’égalité. partant de là elle tient l’administration de l’ENA et autres personnes derrière cette affaire, pour responsables de tout ce qui peut découler des protestations que pourraient faire les étudiants privés de ces concours.

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