Transition : le Tchad et le Mali, même destin ou un hasard de l’histoire

Le Conseil national de transition, l’organe législateur de la période de transition, est au cœur des débats. De la mise en place du comité de sélection à la représentativité des différents groupes qui vont la constituer, l’unanimité n’est pas acquise. Apprendre des bons exemples, est le mobile du déplacement du vice-président du comité ad hoc chargé de la sélection des candidatures au Mali pour s’imprégner du modèle de ce pays frère. Deux situations mais est-ce deux réalités et deux objectifs communs ?

Les faits semblent se rapprocher mais à ausculter de près, il n’y a que les noms des organes de transition qui se ressemblent. Les circonstances dans lesquelles ceux deux pays se retrouvent dans cette situation sont parallèles. Au Mali, il y a une junte qui a repris le pouvoir après l’avoir pris et confié aux civils. Au Tchad, c’est une transition militaire consécutive au décès brusque du chef de l’Etat, Idriss Deby Itno. Pour le premier cas, la communauté internationale dans son ensemble a condamné  et a appelé au rétablissement de l’ordre constitutionnel. Pour le second, la nécessité de maintenir la quiétude a mobilisé les partenaires pour une transition réussie au bout de 18 mois comme convenu. Même si certains acteurs militent pour une transition civilo-militaire que militaro-civile.

S’inspirer du modèle malien pour la mise en place du CNT serait amené à comprendre que les acteurs qui vont soutenir le Tchad sont dorénavant d’accord avec le Mali. Peu importe le modèle, le respect des textes doit être un principe cardinal afin de sortir le Tchad d’une situation aussi fragile. 

Ces faits qui se sont déroulés presque simultanément interpellent les Africains. Plusieurs chefs d’Etat ont toujours clamé que les problèmes doivent avoir des solutions africaines. Et c’est à travers une coopération sincère basée sur l’intérêt des peuples et non des groupes d’intérêt. Les partenaires à ce stade de la situation doivent davantage accompagner le Tchad à asseoir des institutions crédibles, consensuelles.

S’inspirer d’un bon modèle c’est logique mais éviter de tomber dans un coup médiatique serait réaliste.

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