A la suite du mot d’ordre de grève lancé par les enseignants de la sous-section SET de l’Institut national de la jeunesse et des sports (INJS), pour revendiquer un mois de frais de sujétion, les retenus sur les frais de supervision des stages et les frais de formation des formateurs, rien ne rassure. Le Secrétaire général de la sous-section SET de l’INJS, M. Nekwaimbaye Mbaindoul dénonce, à travers un point de presse tenu ce 08 juillet 2021, dans les locaux de l’Injs, le refus des autorités en charge du sport et l’administration de l’Injs à dialoguer.
Depuis quelques semaines, les enseignants de l’Institut national de la jeunesse et des sports (Injs) ont déposé la craie et ranger leurs blouses dans les placards afin de protester contre le refus de l’administration à répondre favorablement à leurs revendications.
En rappel, les enseignants de la sous-section SET de l’Injs revendiquent les arriérés de salaire qui datent de 2016 et qui ont fait l’objet d’un l’accord signé le 1er septembre 2020 entre le gouvernement et la sous-section SET de l’INJS.
Selon les conclusions de cet accord, il est attendu de l’administration et du gouvernement, le paiement d’un mois de frais de sujétion et des retenus sur les frais de supervision des stages et le versement des frais de formation des formateurs. Ces derniers réclament aussi le paiement des frais de soutenance des mémoires, de supervision des stages et des examens de fin de formation de l’année académique 2019- 2020.
Mais à ce jour, ils n’ont pas eu gain de cause. Ainsi, lors du point de presse tenu par le Secrétaire général de la sous-section SET de l’INJS, M. Nekwaimbaye Mbaindoul, les enseignants dénoncent, selon eux, le recrutement abusif du personnel d’appui et les irrégularités constatées dans l’organisation des concours (interne et externe) d’entrée à l’INJS, édition 2021. « Au titre du personnel d’appui, l’administration a recruté 13 agents dont 7 plantons, 4 secrétaires et 2 chauffeurs sans une base juridique, c’est-à-dire sans un contrat mais sont régulièrement payés sur le budget de l’INJS à hauteur de 150.000 fcfa à 250.000 fcfa », informe M. Nekwaimbaye Mbaindoul.
Pour lui, il y a des irrégularités liées aux concours d’entrée en 1ère année à l’INJS, notamment, le détournement de frais de dépôt de dossiers de candidature par certains membres de l’administration, chargés de les enregistrer et l’introduction de listes des candidats envoyés par la hiérarchie ministérielle aux examinateurs des épreuves pratiques pour une majoration des notes. « Ce sont là, les différentes situations qui résument les points de revendications des enseignants et qui ont fait l’objet de plusieurs rencontres avec l’administration de l’INJS. Malheureusement, l’administration de l’INJS n’a pas la volonté de répondre favorablement en ce qui concerne les arriérés et prendre des dispositions pour résorber la situation liée au concours. Raison pour laquelle les enseignants ont donné des préavis et déclenché des grèves successives », déplore-t-il.
Selon le Sg de la sous-section SET de l’Injs, les enseignants sont donc restés incompris par l’administration de l’INJS et le ministre de tutelle dans leur démarche. Car, poursuit-il, le ministre au lieu de chercher à régler le problème, s’est attelé à une communication qui est de nature purement partisane. « En effet, il s’est adonné à un discours dans lequel il a pris à partie les enseignants en les taxant d’indisciplinés, d’irresponsables, d’inconscients et de belliqueux », martèle M. Nekwaimbaye Mbaindoul.
Selon lui, le ministre aurait pu adopter, face à cette situation, une posture administrative et impartiale en écoutant les deux parties avant de tirer sa conclusion. « Ce qui ne fut pas le cas et nous le déplorons », dit-il.
De ce qui précède, les enseignants de l’Injs rappellent que la situation actuelle nécessite une synergie d’actions afin de trouver ensemble une issue de sortie à cette crise qui n’a que trop durée. « Nous ne voulons pas nous prêter au jeu du Ministre qui consiste à envenimer la division entre l’administration et les enseignants que nous sommes. Nous demandons au ministre de trouver des réponses idoines dans un meilleur délai afin de permettre la reprise des activités à l’Injs », suggère M. Nekwaimbaye Mbaindoul.
Le Visionnaire