Khartoum, 21 sept 2021 (AFP) – Khartoum a annoncé mardi avoir fait « échouer » une tentative de coup d’Etat impliquant des responsables militaires et des civils liés au régime de l’autocrate Omar el-Béchir, chassé du pouvoir il y a deux ans par une révolte populaire.
« Une tentative de coup d’Etat manqué, menée par un groupe d’officiers des forces armées et de civils issus de l’ancien régime (…) a été maîtrisée à l’aube », a déclaré à la télévision d’Etat le ministre de l’Information, Hamza Baloul.
« Onze officiers et plusieurs soldats ayant participé au complot manqué » ont été arrêtés, a rapporté l’armée. Et M. Baloul a assuré que la situation était désormais « sous contrôle », alors que les médias d’Etat diffusaient des chants patriotiques en boucle.
Chef de l’armée et du Conseil souverain, Abdel Fattah al-Burhane s’est lui rendu au campement militaire al-Shajara (sud de la capitale), soupçonné d’avoir été le point de départ de la fronde.
« Si elle avait abouti, cette tentative aurait eu des conséquences destructrices pour l’armée, les forces régulières et le pays », a-t-il déclaré, s’adressant aux soldats.
Cette tentative de coup d’Etat n’est pas la première à viser le gouvernement de transition formé après l’éviction en avril 2019 d’Omar el-Béchir, renversé après 30 ans de règne sans partage.
Le dernier putsch en date — un coup d’Etat militaire avec le soutien des islamistes — avait porté M. Béchir au pouvoir en 1989. Emprisonné à Khartoum depuis sa destitution, ce dernier est actuellement jugé pour sa participation à ce même coup d’Etat.
L’ancien dirigeant est également réclamé par la Cour pénale internationale pour « génocide » et crimes contre l’humanité lors du conflit au Darfour (ouest).