A travers une conférence tenue mercredi à la Maison des médias du Tchad, le groupe « Dialogue en danger » dénonce les manœuvres du premier ministre de transition, Pahimi Padacké Albert concernant la désignation des membres du Comité d’organisation du dialogue national inclusif (CODNI). Il demande par ailleurs l’annulation de l’arrêté.
L’objectif de cette conférence de presse est la transparence dans la mise sur pied du CODNI. Selon les membres du groupe Dialogue en danger, les actes du premier ministre de transition, visent à exclure tout profil ou toute compétence susceptible de déjouer leur plan. Pour le porte-parole du groupe, Alladoum Ndordji, ce comité a pour but d’arriver à certaines fins et non pour s’enrichir et avoir de quoi aller en campagne présidentielle.
« Organiser un dialogue entre les filles et fils du Tchad, est une initiative à saluer, mais vue la manière dont certains sont positionnés nous donne matière à s’inquiéter et s’interroger de l’issue dudit dialogue. De ce fait, nous tenons à alerter l’opinion nationale et internationale de ce schéma macabre au dos du contribuable tchadien où ce comité d’organisation en place n’est qu’un comité pour des intérêts personnels et égoïstes et non pour préparer le dialogue attendu », a dénoncé Alladoum Ndordji. Il conclut que le reste n’est que paravent où tout n’est que piège et intrigue.
« Il est urgent que les autres partis politiques et organisations non membres de ce comité se constituent pour empêcher ce plan sinistre qui va amener le pays dans l’abîme pendant que ces personnes sans scrupule auraient tiré leur épingle du jeu malgré la bonne volonté du CMT affiché », a-t-il souligné.
Une sensibilisation est envisagée par le Groupe dialogue en danger pour contrecarrer le plan de « ces sinistres imposteurs » dans les jours qui suivent. Le groupe appelle les Tchadiens à n’accorder aucun crédit à l’organisation de ce dialogue et entend saisir le juge de la chambre administrative de la cour suprême à l’annulation de l’arrêté.