Des organisations de la société civile tchadienne ont lancé un « Appel N°3 » dénonçant une recrudescence de la violence et l’inaction de l’État face à des attaques meurtrières, des arrestations arbitraires et des atteintes aux droits fondamentaux. Cet appel fait suite à un précédent communiqué du 26 mai 2025 relatif à la situation à Mandakao et à l’arrestation de l’opposant Dr. ASYONGAR Masra Succès.
Les signataires déplorent un manque de suivi des engagements pris par le gouvernement pour résoudre les conflits et garantir la paix. Ils soulignent l’importance de la protection des droits des citoyens et des opposants politiques, appelant à l’application des lois et à la fin de l’impunité.
Le document détaille plusieurs incidents récents :
– Du 10 au 14 juin 2025, à Aroungs (Ouaddaï) : Des affrontements intercommunautaires ont fait 15 morts et de nombreux blessés.
– Le 10 juin 2025, à Oreng (Moyo-Kebbi Ouest) : 17 personnes, dont 11 enfants et 6 femmes, ont été tuées par des individus armés de machettes.
-Dans la semaine du 10 juin 2025, à Kouroum et Moundoun (Bainamar) : Cinq personnes ont été arrêtées arbitrairement, dont :
* ALNOUDJI Timothee, 25 ans * MOKONBE Nafsan, 22 ans
* ALHASSEM Jeannôt, 23 ans
* EVARISTE Mbaibareum, 28 ans
* CLÉMENT
* Le 28 juin 2025, à Bainamar : Une attaque contre un village a entraîné le vol de bœufs, sacs de céréales et motos.
Le 29 juin 2025 à Mandakao, neuf jeunes, dont une femme, ont été arrêtés par les militaires et transférés à la gendarmerie de Bainamar.
Seuls quatre ont été identifiés :
DJEKADE GREGOIRE et son fils MBAIRAMADJI ALEXI, et DANDE MAURICE et son fils.
* Le 29 juin 2025, à Laoumoudou (Laokassy) : Un groupe d’individus désignés comme autochtones a attaqué un village.
Les organisations signataires, dont la Coalition Contre l’Impunité (CCI), l’Association Tchadienne pour la Promotion et la Défense des Droits de l’Homme (ATPDH), Public Interest Law Center (PILC), et l’Association des Femmes pour le Développement et la Culture du Peuple Tchad (AFDCMPT), appellent l’État à prendre ses responsabilités pour garantir la sécurité et la justice pour tous les Tchadiens. Elles insistent sur l’urgence de briser le cycle de la violence pour construire un avenir fondé sur le respect de la dignité humaine et des valeurs démocratiques.