Le ministère du Commerce et de l’Industrie, en partenariat avec la Cotontchad SN, a lancé ce mardi 22 avril 2025, à l’hôtel Radisson Blu de N’Djaména, les Journées Coton. Cet événement de deux jours, qui se clôturera demain, se déroule sous le thème : « Défis et perspectives de la filière coton : Repensons la filière coton, locomotive de l’économie du Tchad, à l’ère de la 5ème République ».
L’objectif principal de ces journées est de définir de nouvelles ambitions pour le secteur cotonnier tchadien et de tracer des stratégies concrètes pour les atteindre.
À l’occasion de l’ouverture, le ministre du Commerce et de l’Industrie, Guibolo Ganga Mathieu, a souligné l’importance de cette rencontre pour « regarder les réalités en face, identifier les fragilités et surtout esquisser ensemble les voies de la renaissance cotonnière ». Il a mis en lumière un écart significatif de rendement moyen du coton au Tchad, plafonnant à 500 kg/hectare, comparativement aux performances observées dans d’autres pays africains et au Brésil. « Cet écart révèle une marge de progression considérable, mais aussi une responsabilité collective », a-t-il insisté.
Le ministre a également pointé du doigt les besoins cruciaux de la filière. La Coton Tchad Société Nouvelle nécessite des investissements pour moderniser son outil industriel. L’Agence Nationale d’Appui au Développement Rural (ANADER) doit étendre son réseau sur l’ensemble du territoire. L’Institut Tchadien de Recherche Agronomique pour le Développement (ITRAD) requiert un renforcement de ses capacités humaines et techniques. La Nouvelle Société de Transformation du Tchad (NSTT) est à la recherche de partenaires stratégiques pour dynamiser la transformation locale. Par ailleurs, un financement conséquent des infrastructures routières et énergétiques est impératif, tout comme la mise en place d’instituts de formation professionnelle spécialisés pour les jeunes.
Un projet stratégique majeur a été mis en avant par le ministre : la création d’une usine nationale de production d’engrais. Selon lui, cette initiative est essentielle pour garantir l’autonomie de l’agriculture tchadienne et sécuriser les chaînes de valeur.
En conclusion de son discours d’ouverture, le ministre Guibolo Ganga Mathieu a déclaré : « Le coton, ce n’est pas simplement une culture. C’est un emblème de résilience, un levier d’emplois, un symbole de notre avenir agricole et industriel. À nous tous, décideurs, partenaires, techniciens et producteurs d’en faire un moteur de réussite partagée, en transformant les défis de 2025 en victoires durables à l’horizon 2030. Nous aurons ainsi contribué à la mise en œuvre, de façon brillante, du Projet de société du Maréchal MAHAMAT IDRISS DEBY ITNO en faveur de ce secteur. »
Ces Journées Coton représentent un moment crucial pour l’avenir de la filière cotonnière tchadienne, un secteur clé pour l’économie nationale. Les discussions et les décisions qui émergeront de cet événement sont attendues avec intérêt par l’ensemble des acteurs concernés.