Un constat d’huissier récemment établi par l’étude de Me Eldjimbaye Mbaïoudou Elysée révèle une tentative d’assassinat déjouée au sein de la maison d’arrêt de Klessoum. La cible de ce complot n’était autre que Bella Agnès, une femme incarcérée et accusée à tort d’avoir commandité le meurtre de sa belle-sœur, Damaris Adeguelaye.
Selon le procès-verbal, des rumeurs persistantes circulaient au sein de la prison concernant un plan visant à éliminer Bella Agnès. Ces rumeurs se sont avérées fondées lorsqu’Adnely Malika, une autre détenue, a été interrogée par un huissier de justice au bureau du chef de sécurité de la prison.Adnely Malika a déclaré avoir été contactée par un individu nommé Papou, une connaissance de Kélo. Selon son témoignage, Papou lui aurait expliqué être venu à N’Djamena pour les obsèques de sa tante, Damaris Adeguelaye, décédée des suites d’un assassinat. Il aurait affirmé que la famille de la victime soupçonnait Bella Agnès d’être complice de ce meurtre et lui aurait demandé d’assassiner cette dernière en prison.Toujours selon le procès-verbal, Adnely Malika a confié ce plan à d’autres détenus, notamment leur chef de cour, Acheta, qui a immédiatement alerté Bella Agnès. C’est grâce à cette chaîne d’informations que Bella Agnès a pu échapper à cette tentative d’assassinat.
Cette affaire met en lumière la dangerosité de la situation carcérale et les risques auxquels sont exposées les personnes détenues, même celles clamant leur innocence. Il est important de noter que, selon les informations disponibles, un non-lieu partiel aurait été prononcé dans l’affaire du meurtre de Damaris Adeguelaye en date du 4 avril dernier, soulignant potentiellement l’erreur judiciaire dont Bella Agnès est victime.
La révélation de cette tentative d’assassinat soulève de sérieuses questions sur la sécurité au sein des prisons et la nécessité de protéger les détenus, en particulier ceux qui sont injustement incarcérés. Les autorités compétentes sont désormais interpellées par ce constat d’huissier, qui met en évidence une menace réelle et imminente au sein de la maison d’arrêt de Klessoum.