L’Association des Médias en Ligne du Tchad (AMET) a vivement réagi aux déclarations du président de la Haute Autorité des Médias et de l’Audiovisuel (HAMA), Abderamane Barka, lors d’un récent séminaire. L’AMET craint que ces propos ne soient le prélude à une restriction de la liberté de la presse en ligne au Tchad.
Dans un communiqué publié le 13 octobre 2024, l’AMET exprime ses inquiétudes face aux menaces implicites visant les médias en ligne qui diffusent des contenus audiovisuels. Selon l’association, ces propos contredisent la loi 31 du 3 décembre 2018 régissant les médias au Tchad, qui autorise explicitement la publication de contenus audiovisuels par les médias en ligne.
« Nous ne savons pas de quelle loi le président de la HAMA fait référence ? », s’interroge Bello Bakary Mana, président de l’AMET. « Si une autre loi interdit formellement le format audiovisuel à la presse en ligne, l’AMET est prête à en prendre connaissance. »
L’AMET rappelle que la liberté de la presse et d’expression est un droit fondamental garanti par la Constitution tchadienne. Elle appelle la HAMA à respecter la loi et à s’abstenir de toute action susceptible de restreindre l’exercice légitime des médias en ligne.
« Les médias en ligne jouent un rôle crucial dans la diversité de l’information et le renforcement de la démocratie au Tchad », souligne le communiqué. « Nous appelons la HAMA à respecter la loi qui permet à la presse en ligne de produire du contenu audiovisuel reflet d’une presse moderne dans un pays en refondation. »
Face à cette situation, l’AMET se dit prête à engager toutes les actions légales nécessaires pour défendre les droits des médias en ligne et à travailler en collaboration avec les organisations de défense des droits humains et les associations de journalistes.