Depuis la notification des cas de polio en 2016 dans le Nord-Est du Nigeria, les risques de contamination à travers les flux de populations dans cette région du bassin du lac Tchad sont importants. En effet, malgré l’absence de cas de poliomyélite depuis 5 ans, la proximité du Tchad avec le Nigeria constitue un risque considérable de propagation transfrontalière de la maladie. Au Tchad, une récente enquête de couverture vaccinale a montré que, malgré tous les efforts consentis, les couvertures vaccinales restent très basses et ne permettent pas de protéger les enfants contre des épidémies, des maladies évitables par la vaccination comme la rougeole, la diphtérie, la coqueluche, la poliomyélite.
Il est primordial de rappeler aux parents la responsabilité qui leur incombe de faire vacciner les enfants de moins de cinq ans afin d’éradiquer ce virus qui circule activement et qui handicape les enfants. Pour lutter contre ce poliovirus, il est essentiel que les parents laissent vacciner leurs enfants de moins de cinq ans lors de chaque campagne. Il est important de souligner que le vaccin contre la polio ne présente aucun danger pour l’enfant, mais le protège contre la maladie.
Les deux entités, l’UNICEF et le ministère de la Communication, déplorent le fait que certains parents continuent de refuser de faire vacciner leurs enfants. Ces parents s’appuient souvent sur des allégations sans fondement ni preuve selon lesquelles ce vaccin aurait des conséquences néfastes sur les enfants. Au contraire, cette vaccination préserve l’enfant du virus et le protège de tout handicap lié à la polio.
Afin d’éradiquer définitivement la poliomyélite, chaque parent doit avoir confiance en l’État tchadien et ses partenaires qui œuvrent depuis longtemps pour l’éradication de la polio. La répétition de la vaccination à chaque campagne ne présente aucun danger pour l’enfant, mais au contraire, le protège et le rassure.