Culture : Le Centre Koulsy Lamko refait peau neuve


Le Centre Koulsy Lamko, au quartier Atrone, dans la Commune du 7ème arrondissement créé par la Compagnie Théâtrale Hadre Dounia, il y a bientôt six (6) ans, a été réfectionné grâce au soutien des Forces françaises au Tchad. Ce vendredi 16 juin 2023, le promoteur dudit centre, M. Jean Kevin Ngangnodji alias Hadre Dounia et le commandant des Forces françaises au Tchad sur la base aérienne Adji Kossei de N’Djaména, Colonel Frédéric Ledoux, ont procédé à sa réception par la coupure des rubans.


Construit sur fonds propre de la Compagnie Théâtrale Hadre Dounia, les matériels et autres meubles ont commencé par se délabrer. Aussi qu’il fallait renforcer les outils et équipements informatiques et de sonorisation, le promoteur du Centre culturel Koulsy Lamko a déniché des partenaires à cet effet. Ainsi, les Forces Françaises au Sahel ont fait parler leur cœur en venant en appui à la Compagnie Théâtrale Hadre Dounia pour réfectionner le Centre Culturel Koulsy Lamko d’une valeur de 20.222 euros soit une valeur de 13.365.000 Francs CFA.


Les réalisations


Cette modeste contribution a permis la construction du podium pour les manifestations culturelles, la fabrication de huit chaises pour les tables bureau, huit (8) tables bureau, soixante (60) chaises pour les deux salles d’informatique dont dispose le centre, et 50 chaises pour la salle de projection. A côté de ces meubles, l’on note les travaux accessoires tels que les décorations artistiques, la fabrication des bancs, l’arrangement des salles de projection pour les élèves et étudiants qui veulent suivre les cours, l’équipement du studio d’enregistrement en matériel de sonorisation et de projection pour enregistrer les cours en ligne afin de les partager les élèves. Tous ces travaux réalisés par l’Entreprise nationale de réfection et construction des bâtiments comme l’a précisé le gérant, M. Mbaltero Archange.


Les principales activités du Centre Culturel Koulsy Lamko


Selon le Directeur artistique de la Compagnie Théâtrale Hadre Dounia, M. Jean Kevin Ngangnodji, il y a de cela 5 ans, les artistes de tout bord, à travers leurs propres moyens entretiennent ce Centre culturel. « Ce centre est particulier parce que dans tout le Tchad, il n’existe pas un autre centre comme le Centre Culturel Koulsy Lamko qui met à la disposition des jeunes, un cadre de travail, de formation, d’apprentissage, une bibliothèque numérique pour permettre aux enfants de consulter des documents virtuels, deux salles d’informatiques pour permettre aux apprenants de se familiariser avec les outils informatiques », explique Jean Kevin Ngangnodji. A côté de ces activités ludiques, culturelles et éducatives, le centre forme, avec le soutien de quelques partenaires, les jeunes, les filles-mères, les veuves et les orphelins, les étudiants ainsi que les diplômés sans emploi aux petits métiers pour leur permettre de se prendre en charge. « La commune du 7ème arrondissement est particulière en ce sens qu’en dehors de l’Institut Français, il est très difficile d’avoir un centre dans la zone. Nous couvrons au moins six (6) arrondissements en termes de fréquentation des jeunes. C’est vraiment lourd parce que quand vous n’avez pas de soutien c’est un peu difficile d’arriver bout à bout mais par la grâce de nos amis Français, nous avons eu la chance d’avoir ce cadre qui est un peu meilleur par rapport aux années précédentes pour permettre aux élèves de se sentir à l’aise. Au Tchad, il n’est pas du tout facile de demander quelque chose et de l’obtenir. Nous disons merci au Colonel et à tout son staff pour le geste posé. C’est un geste marquant et cela nous réjouit le cœur, surtout, nous qui sommes aux côtés des faibles, des couches défavorisées, des personnes vulnérables, des personnes démunies. Ce geste démontre votre élan de solidarité et témoigne de votre rapprochement à l’écoute du peuple Tchadien, vous qui encouragez les bonnes initiatives. Cela nous galvanise et nous encourage à faire plus », reconnait Hadre Dounia tout en formulant des recommandations à l’endroit des Forces françaises au Tchad de continuer à les appuyer.


Les motivations des Forces Françaises au Tchad pour le geste


Après la projection d’une capsule vidéo faisant l’état des lieux du Centre Koulsy Lamko à ses début et celui réfectionné intervient le commandant des Forces françaises au Tchad sur la base aérienne Adji Kossei de N’Djaména, Colonel Frédéric Ledoux. « Tout ce que nous réalisons c’est de vous donner la possibilité de prendre votre avenir en main et d’avancer dans la vie. Le Tchad et la France, ce sont deux (2) nations sœurs, depuis des nombreuses années nous vivons ensemble. Le premier avion qui s’est posé au Tchad, c’est en 1926. Côté militaire on s’est engagé ensemble, armée française, armée tchadienne dans le seul objectif de lutter contre l’insécurité, le terrorisme pour la liberté de nos deux (2) nations. Si nous sommes encore au Tchad, c’est pour appuyer la demande de notre partenaire tchadien pour continuer et parce que le terrorisme est toujours présent et donc nous allons continuer à combattre le terrorisme qui règne dans la région et c’est pour cela que nous travaillons avec les forces armées tchadiennes », affirme-t-il comme pour donner les raisons de leur présence au Tchad. Pour lui, les Forces Françaises au Sahel ont reçu un programme technique de partenariat dans tous les domaines pour apporter les meilleures capacités possibles à l’armée tchadienne, que ce soit l’armée de terre ou l’armée de l’air. « Les militaires ont ce qu’il faut pour la culture et s’il y a des militaires non cultivés, c’est particulièrement grave donc je vous rassure que les militaires que vous avez avec vous, autour de vous sont toujours cultivés et heureusement c’est parce qu’on a la paix dans nos mains. Les forces françaises au Sahel combattent contre le terrorisme pour la liberté et bien sûr au combat, on prévoit l’avenir. L’avenir, c’est tout simplement les enfants et les étudiants qui sont ici. Ce centre vous appartient pour nous succéder. C’est un devoir pour nous de préparer notre succession et c’est pour cela que nous travaillons en tant que militaire dans le domaine de l’éducation, la santé et la culture. Ce sont les trois (3) principaux domaines dans lesquels nous travaillons. L’éducation parce qu’il y a un certain nombre des matières à développer, un certain nombre de savoirs qui sont indispensables. Il faut donc qu’on vous donne le cours pour accéder à ce savoir. Voilà pourquoi, il est particulièrement important de contribuer au développement socioculturel », dit-il.

Les raisons de la dégradation de certains matériels


A préciser qu’au moment de la réalisation des travaux, les élèves et étudiants viennent faire cours alors par moment, il est à enregistrer des dégradations. «Le projet était arrivé au même moment où nous avions déjà entamé les cours alors ce n’était pas facile de suspendre les activités scolaires.  Après avoir réalisé les travaux, on doit inaugurer avant de commencer à l’exploiter. Cependant, on ne peut pas laisser les élèves, les étudiants au chômage pour les travaux. C’est une perte pour ceux qui préparent le BEPEC/T, le BAC, les examens et concours du supérieur », justifie Jean Kevin Ngangnodji.
Pour donner un cachet particulier à cette cérémonie, il a été procédé à la coupure du ruban aussi que les hôtes du Centre culturel Koulsy Lamko ont eu droit à une visite guidée des différentes structures dudit centre. Une photo de famille a mis un terme à ladite cérémonie.

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