Cette commémoration a été l’occasion pour les panelistes de faire en faveur de la lutte contre cette maladie.Cette année, la campagne de la Journée mondiale du paludisme, célébrée par l’ensemble des acteurs de la lutte antipaludique, a pour thème « Il est temps de parvenir à zéro cas de paludisme : investir, innover, mettre en œuvre ».
Dans le cadre de cette campagne, l’OMS insistera sur le troisième aspect – mettre en œuvre – et sur l’importance cruciale d’atteindre les populations marginalisées grâce aux outils et aux stratégies dont on dispose actuellement.
Au Tchad, selon les données du programme national de lutte contre le paludisme en 2022, les formations sanitaires ont notifié 1 028 800 cas de paludisme dont 192 928 cas graves. Le nombre de décès toutes causes confondues dans les formations sanitaires est 8880 dont 2692 du au paludisme soit 30,32%. La prévalence du paludisme dans la population générale du Tchad est de 40,9% selon l’enquête nationale de 2017.
Le coordonnateur adjoint du programme national de lutte contre le paludisme Dr Kodbessé Boulotigam Moise a lancé un vibrant appel aux dirigeants et aux décideurs de s’engager de toutes leurs forces dans la lutte contre le paludisme. Leur action a pour seul but de réduire le taux de mortalité due au paludisme et contribuer au développement de notre pays qui est aussi l’objectif premier du secteur du privé.
Le Représentant résident de l’organisation mondiale de la santé au Tchad Dr Jean Bosco Ndihokuwayo a souligné que le Tchad a souscrit à la vaccination contre le paludisme, une intervention complémentaire a haut impact qui pourrait aider à parvenir à zéro cas de paludisme. Il a rassuré les responsables de la santé que son institution continuera d’appuyer le gouvernement du Tchad dans ses efforts inlassables à lutter contre le paludisme.
Le secrétaire général du ministère de la santé publique et de la prévention Dabsou Guidaoussou a déclaré que la journée mondiale de lutte contre le paludisme est une occasion pour sensibiliser les dirigeants et les décideurs dans les pays touchés par le paludisme quant à la nécessité impérieuse d’atteindre les populations marginalisées au moyen des outils et des stratégies. C’est aussi une opportunité de souligner la nécessité d’investissements continus et d’un engagement politique durable en faveurs de la prévention de la lutte contre cette maladie.
Dabsou Guidaoussou interpelle toute la population tchadienne sur la nécessité de se rendre dans une formation sanitaire dès qu’elle a une fièvre, cela afin de bénéficier des traitements adéquats. La population doit éviter l’automédication qui fait le lit de la résistance aux antipaludiques. Il a invité tous les acteurs à prédisposer les kits de traitement dans toutes les formations sanitaires des provinces à risque. Toutes les dispositions doivent être prises pour que les couches les plus vulnérables à savoir les populations d’accès difficile, insulaires, nomades, déplacées et refugiées puissent être touchées par les stratégies de lutte contre le paludisme.
