Les dernières missions d’évaluation menées par le PAM et le HCR dans les camps de réfugiés et les zones d’accueil ont fait état d’une détérioration inquiétante de la situation nutritionnelle et de la sécurité alimentaire des réfugiés et d’une forte dépendance à l’aide humanitaire parmi les communautés de réfugiés, en particulier les nouveaux arrivants et les groupes les plus vulnérables. Plus récemment, il y a eu une augmentation de 65 % du nombre d’enfants souffrant de malnutrition admis dans des programmes de traitement dans les camps de l’Est du pays.
« Malgré des besoins croissants, les programmes d’aide aux réfugiés au Tchad sont chroniquement sous-financés. Les réfugiés les plus vulnérables et ceux qui sont arrivés ces dernières années, en particulier, ont du mal à s’en sortir et ont un besoin crucial d’aide alimentaire continue. Dans le même temps, le HCR et les partenaires de développement cherchent à Les réductions imminentes de l’assistance du PAM, aggravées par la situation financière difficile du HCR, ont un impact terrible sur la protection et le bien-être des personnes déplacées de force », a averti la représentante du HCR au Tchad, Laura Lo Castro.
Un cercle vicieux de malnutrition se crée au sein des communautés, entraînant parfois des risques de protection accrus, une mortalité maternelle avec des effets néfastes irréversibles, en particulier pour les enfants, tels qu’un retard de croissance et un retard de développement intellectuel.
« Les donateurs gouvernementaux, le secteur privé et les particuliers doivent de toute urgence intensifier leur soutien afin que nous puissions répondre aux besoins critiques tout au long de l’année et développer des solutions durables qui résoudront la dépendance à l’aide alimentaire », a ajouté Honnorat.
Le HCR a également besoin de 172,5 millions de dollars pour continuer à fournir une protection et des secours à plus d’un million de personnes déplacées de force et à leurs hôtes au Tchad. Jusqu’à présent, seuls 15 % des fonds requis par le HCR ont été obtenus.