La Fondation Le Palmier pour la Bienfaisance a publié un communiqué de presse exprimant sa « vive inquiétude » face à la multiplication des tensions interreligieuses dans le pays. Le communiqué, daté du 9 août 2025 à N’Djamena, dénonce la « recrudescence des tensions religieuses, marquées par une multiplication de propos de nature haineuse et de dérives extrémistes ».
La fondation pointe du doigt une « tendance inquiétante » qui, selon elle, a franchi un « seuil alarmant » avec la récente diffusion sur les réseaux sociaux d’appels explicites au meurtre, notamment dirigés contre le Mufti de la République du Tchad. Le communiqué rappelle que le Mufti est « jurisconsulte, interprète officiel de la loi musulmane » et qu’il est une « figure religieuse éminente censée être respectée et protégée ».La Fondation Le Palmier condamne « avec la plus grande fermeté » ces attaques et alerte l’opinion nationale sur la « radicalisation préoccupante des discours religieux dans certaines sphères, sous couvert de rivalités doctrinales et de positionnements idéologiques ».
Ces « comportements violents » sont qualifiés de « menace directe à la coexistence pacifique » au Tchad.
Fondatio Le Palmier
Le communiqué insiste sur le fait que le Tchad a toujours été un « exemple de cohabitation intercommunautaire et interreligieuse harmonieuse ». Il met en garde contre les « dérives actuelles » qui, si elles ne sont pas résorbées rapidement, risquent d' »ébranler cet équilibre et constituer un terreau pour des antagonismes aux conséquences multiples et imprévisibles ».
Face à cette situation, la Fondation Le Palmier pour la Bienfaisance lance plusieurs appels :
– Aux autorités compétentes : Elle demande que des « mesures fermes et préventives » soient prises pour « endiguer la prolifération de ces discours outrageux ».
Elle invite le gouvernement à « surveiller ces tendances » et à « renforcer les campagnes de sensibilisation au vivre-ensemble et des cadres de dialogue ». * Aux organisations de la société civile : Un « appel solennel » est lancé pour qu’elles s’impliquent « pleinement dans la lutte contre l’intolérance religieuse ».
-Aux Chefs religieux : La fondation interpelle « toutes confessions confondues », sur leur « responsabilité morale et spirituelle » pour « prêcher la paix, de contenir les ardeurs extrémistes dans leurs rangs et de promouvoir un discours apaisé, respectueux des différences et conforme aux enseignements des textes sacrés comme aux principes républicains ».
