Le Tchad accueille un atelier régional crucial pour la modernisation fiscale, soutenu par le Financement FMI

N’Djamena est aujourd’hui le théâtre d’un événement régional d’une importance capitale pour l’amélioration de la gestion fiscale et le renforcement des recettes intérieures. Un atelier, organisé conjointement par le Ministère tchadien des Finances et du Budget et le Fonds Monétaire International (FMI) via son Centre régional d’assistance technique pour l’Afrique Centrale (AFRITAC Centre), a débuté ce matin, réunissant des représentants des administrations fiscales, des missions diplomatiques, des institutions de la CEMAC et des partenaires techniques et financiers du Tchad.

L’atelier est dédié à « L’élaboration du manuel de procédures et du cahier des charges technique de l’outil de croisement automatisé des données fiscales ». Son objectif principal est de doter les administrations fiscales de la sous-région d’outils performants pour optimiser la collecte et l’exploitation des données fiscales, essentielles à la lutte contre la fraude et l’évasion.

Dans son discours d’ouverture, le représentant de l’AFRITAC Centre a exprimé sa profonde gratitude aux autorités de la République du Tchad, et en particulier au Ministre d’État, pour avoir accepté d’accueillir cet atelier. Il a rappelé le contexte dans lequel s’inscrit cette initiative : en juillet dernier, à Libreville (Gabon), les dirigeants des administrations fiscales des pays membres d’AFRITAC Centre avaient exprimé le besoin urgent d’un accompagnement du FMI pour trouver des solutions innovantes à leurs contraintes en matière de croisement des données fiscales. C’est de là qu’est né le « Programme régional de renforcement des capacités des administrations fiscales des pays membres d’AFRITAC Centre en matière de croisement des données fiscales ».

Malgré les efforts considérables consentis depuis des décennies pour équiper les administrations fiscales de la sous-région, les résultats restent en deçà des attentes. Le représentant a souligné que les assiettes fiscales demeurent étroites et que le secteur informel ne cesse de croître. Il est alarmant de constater que la TVA, impôt majeur dans la sous-région, affiche des performances éloignées de son seuil d’efficacité.

De plus, un état des lieux réalisé suite aux travaux de Brazzaville en novembre dernier a révélé qu’aucun pays de l’espace ne dispose encore d’un cycle complet de gestion des données fiscales.« C’est pour pallier ces insuffisances que le présent atelier est organisé aujourd’hui, afin de finaliser les outils de croisement des données capables d’avoir un impact mesurable sur la lutte contre la fraude et le niveau des recettes fiscales », a affirmé le représentant de l’AFRITAC Centre.

L’atteinte de cet objectif repose sur la capacité des participants à finaliser trois livrables essentiels : un manuel de gestion efficiente des données, un cahier des charges techniques pour le futur outil de croisement automatisé, et une feuille de route mise à jour du Programme régional.En conclusion, le représentant de l’AFRITAC Centre a tenu à remercier ses collègues membres de l’équipe du Programme pour leurs efforts et a réitéré ses remerciements au Tchad, pays hôte de l’atelier, pour son accueil chaleureux et les facilités mises à la disposition des délégations, assurant ainsi le plein succès des travaux.

Les participants, composés d’experts fiscaux et de hauts cadres des administrations, sont attendus à jouer un rôle clé dans la concrétisation de ces outils, qui promettent de transformer la gestion des données fiscales et d’améliorer significativement les recettes publiques dans la sous-région.

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