Face à la tragédie qui a coûté la vie à 42 personnes, l’Association Tabital Pulaaku Tchad, menée par son président Aladji Ousmanou Ahmadou Bakary, s’est rendue au village de Mandakao, à 18 km de Beinamar, dans le Logone Occidental.
L’objectif de cette visite, à laquelle ont participé des leaders religieux de la communauté peule, était double : présenter les condoléances aux familles des victimes et lancer un appel pressant à la retenue pour éviter toute escalade de violence.Le message délivré par l’Association et les dignitaires religieux était limpide : maintenir la paix et la cohabitation pacifique.
Dans un contexte où des enfants et des femmes ont été tués et parfois brûlés, l’idée de vengeance a été catégoriquement rejetée. Les leaders religieux ont unanimement exhorté les familles endeuillées à privilégier la raison plutôt que la douleur et la colère, insistant sur la nécessité de laisser la justice suivre son cours. Aladji Ousmanou Ahmadou Bakary a spécifiquement appelé les membres de la communauté peule à ne pas céder à l’appel de la vengeance.
De son côté, Goukouni Sidimi, délégué général du gouvernement auprès de la province du Logone Occidental, a fermement assuré que les responsables de ces actes barbares – auteurs, coauteurs et complices – seraient traqués et tenus de répondre de leurs crimes.« Ils étaient bien organisés et préparés. Ce sont des voisins qui cohabitent ensemble. Qu’ils aient fui vers le Cameroun ou vers d’autres provinces, ils seront poursuivis, » a déclaré Goukouni Sidimi, soulignant la détermination des autorités à poursuivre les coupables. Il a également tenu à préciser que tous les membres de la communauté Ngambaye n’étaient pas impliqués dans les massacres, encourageant la poursuite de la sensibilisation afin que ceux qui ont fui par peur puissent regagner leurs foyers en toute sécurité.