Au cœur de la nation tchadienne, une réalité amère persiste : l’accès à un travail décent demeure un mirage pour une part considérable de sa population. Alors que le droit à un emploi digne est fondamental, des millions de Tchadiens sont pris au piège d’une économie fragile, d’un secteur informel tentaculaire et d’opportunités limitées. Il est temps que le gouvernement prenne ses responsabilités et agisse avec détermination pour inverser cette tendance alarmante.
L’économie tchadienne, fortement tributaire de l’agriculture et de l’élevage, peine à offrir des perspectives d’emploi stables et rémunératrices. Le sous-développement des secteurs industriel et des services bride la création d’emplois de qualité, laissant une majorité de citoyens se débattre dans l’informel, synonyme de précarité, d’absence de protection sociale et de revenus incertains.
Cette situation est exacerbée par un système éducatif et de formation professionnelle qui ne parvient pas à doter les jeunes des compétences requises par un marché du travail en constante évolution. Face à une croissance démographique galopante, le nombre de jeunes diplômés et de nouveaux entrants sur le marché du travail dépasse largement la capacité de l’économie à les absorber.
Les conséquences de ce manque d’accès au travail décent sont désastreuses. Elles se traduisent par une pauvreté endémique, des inégalités croissantes et un sentiment de désespoir qui ronge une partie significative de la population. Des familles entières luttent pour subvenir à leurs besoins les plus élémentaires, privées de la dignité qu’un emploi stable pourrait leur apporter.
Il est impératif que le gouvernement tchadien prenne conscience de l’urgence de cette situation et adopte des mesures concrètes et ambitieuses. Il est temps de diversifier l’économie, de soutenir le développement des secteurs à forte valeur ajoutée et d’attirer les investissements créateurs d’emplois décents.
Des efforts doivent être déployés pour renforcer le système éducatif et la formation professionnelle, en les alignant sur les besoins réels du marché du travail. Il est également crucial de formaliser l’économie informelle, en offrant aux travailleurs une protection sociale et des conditions de travail dignes.
La jeunesse tchadienne, pleine de potentiel et d’aspiration, ne demande qu’à contribuer au développement de son pays. Il est de la responsabilité du gouvernement de créer les conditions d’un avenir où chaque citoyen a la possibilité de gagner sa vie dignement, grâce à un travail décent.
Le temps n’est plus aux promesses vagues, mais à l’action. Le peuple tchadien mérite mieux que la précarité et le manque d’opportunités. Il est temps que le gouvernement se montre à la hauteur de ses responsabilités et place la création d’emplois décents au cœur de ses priorités. L’avenir du Tchad en dépend.