Mauvaise qualité des réseaux des telephonies mobiles : Un signal faible pour le développement

Le Tchad, un pays aux potentialités immenses, est aujourd’hui bridé par un problème aussi basique que crucial : la qualité de ses réseaux téléphoniques. Les coupures fréquentes, la lenteur des connexions et une couverture lacunaire sont le quotidien des Tchadiens. Ce n’est plus une simple gêne, c’est un frein majeur au développement économique et social.

Dans un monde où le numérique est le nerf de la guerre, être déconnecté, c’est être marginalisé. Les entreprises, les agriculteurs, les étudiants, tous souffrent de cette situation. Le e-commerce peine à se développer, l’accès à l’information est limité et les services en ligne, pourtant essentiels dans une économie moderne, sont inaccessibles pour une grande partie de la population.

Le Tchad, enclavé au cœur de l’Afrique, l’est aussi par la médiocrité de ses réseaux téléphoniques. Tandis que les pays voisins investissent massivement dans les infrastructures numériques pour stimuler leur croissance, le Tchad semble s’être laissé distancer.Au Cameroun, au Nigeria ou encore au Sénégal, les réseaux 4G sont largement déployés, offrant des vitesses de connexion qui font rêver les Tchadiens. Les tarifs sont plus abordables, et la couverture est bien plus étendue. Ces pays ont compris l’enjeu stratégique du numérique et en ont fait une priorité.

Au Tchad, la situation est bien différente. Les coupures sont fréquentes, la 3G peine à se développer et les tarifs sont parmi les plus élevés de la région. Cette fracture numérique est un véritable handicap pour le pays. Les entreprises étrangères hésitent à investir dans un environnement où les communications sont aussi instables. Les jeunes, qui représentent une part importante de la population, sont privés d’un outil essentiel pour leur épanouissement et leur insertion professionnelle.

Les autorités et les opérateurs de téléphonie doivent prendre conscience de l’urgence de la situation et agir rapidement. Des investissements massifs sont nécessaires pour moderniser les infrastructures et étendre la couverture réseau. Mais au-delà de l’aspect technique, il faut également s’interroger sur la régulation du secteur. L’ARCEP doit renforcer son contrôle et imposer des sanctions plus sévères aux opérateurs qui ne respectent pas leurs engagements.

Les Tchadiens ont le droit d’être connectés, de pouvoir communiquer et d’accéder aux services numériques. Il est temps de transformer ce signal faible en un véritable moteur de développement.

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