N’Djamena, le 26 juillet 2024– Une nouvelle forme de protestation secoue le monde éducatif tchadien. Les lauréats des écoles normales supérieures, lassés d’attendre en vain leur intégration dans la fonction publique, ont annoncé une action choc : l’enterrement symbolique de leurs diplômes.
C’est lors d’une conférence de presse tenue ce vendredi 26 juillet 2024 dans les locaux de l’École normale supérieure de N’Djamena que Mbaihoremes Jechonias, président du collectif des lauréats, a dévoilé cette initiative radicale. « Nous avons été formés par l’État avec l’argent du contribuable pour former la génération future. Force est de constater que nous sommes dans les oubliettes », a-t-il déploré.
Selon les normaliens supérieurs, leurs dossiers sont bloqués depuis des années à la fonction publique. Malgré les besoins criants en enseignants dans le pays, notamment en raison du faible taux de réussite au baccalauréat, aucune solution n’a été trouvée pour les intégrer.
« Nous demandons à nos autorités de nous intégrer à la fonction publique. Si dans quelques jours rien ne se fait, nous allons passer à la vitesse supérieure », a menacé Mbaihoremes Jechonias.
Ce geste désespéré met en lumière la précarité de la situation de nombreux jeunes diplômés au Tchad. Le chômage des jeunes est un problème récurrent dans le pays, et les enseignants ne font pas exception.