Le Tchad, à l’instar des autres pays du monde, commémore, ce vendredi 31 mai 2024, la Journée Mondiale sans Tabac. Pour cette édition, le thème est intitulé : Protéger les Jeunes du lobby de l’industrie du tabac.
Dans une déclaration faite ce jeudi, le ministre de la santé publique Dr Abdelmadjid Abderahim a expliqué que dans le but de faire des jeunes leur potentiel économique à travers le tabagisme, les industries du tabac dépensent chaque année des milliards de dollars à travers un arsenal de stratégies de communication notamment le marketing, la vente des produits de tabac par les mineurs, les publicités classiques ou par l’offre gratuite. C’est pourquoi, on parle de la maladie pédiatrique de nos jours, pour désigner le tabagisme chez les jeunes a ajouté le ministre.
Les jeunes constituent donc une cible essentielle pour les fabricants de tabac car ils représentent le consommateur de demain. Selon les estimations mondiales, près de 9 fumeurs sur 10 commencent à fumer avant l’âge de 18 ans et 98 % avant l’âge de 26 ans. Face à ce fléau, le Gouvernement de la République du Tchad sous l’impulsion du Président Mahamat Idriss Deby Itno a pris une série des mesures contraignantes pour protéger la santé des jeunes notamment la ratification de la Convention Cadre de l’OMS pour la lutte Antitabac en 2006, la création d’un comité interministériel de lutte contre le tabagisme en 2007, la promulgation de la Loi N°010 portant lutte antitabac en 2010, la création d’un Programme National de Lutte contre le Tabac, l’alcool et les Drogues en 2014 et le décret 1759 du 16 juin 2022 portant interdiction de la promotion, du parrainage, de la publicité et de la vente des produits du tabac et ses dérivés aux mineurs et par les mineurs. L’article 14 dudit décret stipule également, qu’il est interdit d’offrir gratuitement du tabac aux mineurs a renchéri le ministre.
Le ministre de la santé publique a lancé un appel à la Jeunesse tchadienne de s’abstenir de la consommation du tabac qui la détruit et détruit son avenir, la rend improductive et réduit son espérance de vie mais aussi handicape la marche du Tchad vers le développement.
Le Tchad a besoin de sa jeunesse pour son progrès socio-économique a fait observer Dr Abdelmadjid Abderahim.