Le virus de la fièvre jaune est transmis à l’homme par la piqûre de moustiques appartenant aux genres Aedes et Haemagogus. Il infecte également des singes en forêt où persiste un cycle moustique-singe-moustique auquel l’homme peut occasionnellement s’ajouter. Le gouvernement de la République du Tchad et ses partenaires lancent une grande campagne de vaccination contre cette maladie du 13 au 19 février 2024 sur l’étendue du territoire national. Voici ce qu’il faut retenir de cette épidémie :
Symptômes et traitement
Après une incubation de 3 à 6 jours, la maladie débute typiquement avec fièvre, frissons, douleurs musculaires et maux de tête. Elle évoque alors une grippe, une dengue ou un paludisme. Dans les formes graves, au bout de trois jours, une rémission passagère précède l’apparition d’un syndrome hémorragique avec vomissement de sang noirâtre (vomito negro), d’un ictère qui donne son nom à la maladie et de troubles rénaux (albuminurie). La mort survient alors dans 20 à 60% des cas, après une phase de délire, de convulsions, et un coma. Toutes les formes curables entraînent une immunité à vie.Il n’existe aucun traitement spécifique contre la fièvre jaune. Hormis la prévention par vaccination, les seules armes pour combattre la maladie une fois qu’elle a été contractée sont le repos, la réhydratation et l’administration de médicaments visant à limiter la fièvre, les vomissements et la douleur.
Epidémiologie
L’OMS estime chaque année à 200 000 le nombre de cas de fièvre jaune et à 30 000 le nombre de décès dus à cette maladie dans le monde.
La vaccination contre la fièvre jaune est la seule vaccination obligatoire pour les voyageurs se rendant en zone endémique intertropicale d’Afrique ou d’Amérique du Sud.