La Coordination des associations de la société civile et de défense des droits de l’homme (CASCIDHO) a fait sa rentrée sociale 2023-2024 ce 3 février. C’est à travers une cérémonie organisée dans un hôtel de N’Djamena.
Placée sous le thème « Vers un retour apaisé à l’ordre constitutionnel, place, rôle et mission de la société civile dans la 5e République », cette rentrée est selon, Mahamat Digadimbaye, coordonnateur national de CASCIDHO, une occasion pour jeter un regard rétrospectif en vue de faire une analyse sur leur marche et de fixer en toute objectivité, le cap sur l’année qui vient de commencer. « A travers ce thème, nous entendons interpeller les organisations de la société civile à une réelle unité d’action et un véritable sursaut national, en vue de s’impliquer résolument pour la réussite de la mise en œuvre de la transition. La fin de la transition et le retour à l’ordre constitutionnel dans un environnement politique et social calme et apaisé doit être notre préoccupation », justifie-t-il.
Mahamat Digadimbaye a souligné que l’année 2024 sera décisive pour le Tchad, car suite au référendum constitutionnel du 17 décembre 2023, une nouvelle constitution a été adoptée, établissant ainsi la 5e République. La CASCIDHO mettra l’accent sur la sensibilisation de la population et l’organisation d’ateliers et de séminaires sur des sujets tels que le processus électoral, la citoyenneté, le respect des droits de l’homme, les libertés politiques et la bonne gouvernance. La réussite de cette période de transition nécessite que les organes dirigeants prennent en compte les préoccupations de la population, notamment en ce qui concerne l’accès à des besoins essentiels tels que la nourriture, l’eau potable, l’électricité, les carburants et les soins de santé primaires.
Pour lui, la réussite de la transition exige de la part des organes qui la dirige, une prise en compte des préoccupations de la population relatives à la bonne gouvernance. C’est pourquoi, dit-il, les questions vitales de cherté de vie, de l’électricité, de carburant et de l’eau potable doivent être des priorités. « 2024 est une année où il faudrait aussi faire des efforts pour mettre un terme aux conflits intercommunautaires et agriculteurs-éleveurs qui ne cessent de faire couler de sang des paisibles citoyens », demande le coordonnateur de la CASCIDHO.
Dans un appel dit de N’Djamena, la CASCIDHO demande entre autres au gouvernement d’intensifier ses efforts en vue de parvenir à soulager la population tchadienne dans sa quête du bien-être ; d’assurer un contrôle des prix des denrées alimentaires ; de stabiliser le prix du carburant sur le territoire national et privilégier le dialogue déjà entamé avec les acteurs du secteur éducatif en vue de sauver l’école tchadienne.