Dans le cadre de ses activités de développement local, le Projet AL-INKHAZ II (sauve-nous des difficultés), mis en œuvre par la commune d’Oum Hadjer avec l’appui technique de l’APLFT, a organisé un atelier de deux jours sur l’élaboration d’un cahier de doléances sur les difficultés d’application de la loi 033/PR/2006 du 11 décembre 2006 portant répartition des compétences entre l’Etat et les collectivités territoriales décentralisées
L’objectif principal de l’atelier est de contribuer à l’élaboration d’un cahier de doléances sur les difficultés de mise en œuvre de la loi N°33/PR/2006 au sein de la commune d’Oum-Hadjer. Ont pris à l’atelier du 02 au 03 aout 2023 l’exécutif communal, les élus locaux, les responsables des services techniques de la commune, le bureau du cadre de concertation communale et les services déconcentrés de l’Etat concernés par cette loi.
Les deux jours d’atelier ont permis aux participants de prendre connaissance du contenu de cette loi et les difficultés de sa mise en œuvre. Spécifiquement, les participants ont échangé sur les compétences transférées par l’Etat aux communes, les compétences non transférées, l’organisation des services au sein de la commune, la relation avec la tutelle ainsi que le transfert des ressources.
En effet, en créant les collectivités autonomes (art.201 constitution de 2018), dont les communes, le gouvernement du Tchad vise l’approfondissement de la démocratie à la base et la promotion du développement local ou la démocratie participative. A travers la loi n°33/PR/2006 du 11 décembre 2006 portant répartition des compétences entre l’Etat et les Collectivités Territoriales Décentralisées, des entités élues se sont vues conférer des pouvoirs spécifiques leur permettant de s’administrer. Mais ce transfert de compétences n’est pas accompagné des ressources conséquentes comme prévu par les textes.
Selon le chef de Projet AL INKHAZ II, M. DABTAR BEASSEM Christian « certaines compétences et ressources demeurent théoriques mettant à mal le développement local malgré les efforts déployés par des acteurs locaux. Les populations éprouvent des difficultés pour accéder aux services sociaux de base et ne cessent de s’interroger sur le processus de décentralisation décidé à la conférence nationale souveraine de 1993 et consacré par les différents textes qui en découlent ».
Clôturant les travaux, le maire de la commune d’Oum Hadjer Abderahim Abdallah Labit a déclaré que les défis et difficultés rencontrés dans la mise en œuvre de cette loi au niveau de la commune et qui sont relevés durant cet atelier feront l’objet d’un document de plaidoyer qui situera les responsabilités à différents niveaux afin d’envisager des actions pouvant permettre à la commune d’exercer pleinement ses prérogatives au profit de la population.