L’Azerbaïdjan et le Tadjikistan ont été certifiés exempts de paludisme par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Il s’agit d’un remarquable accomplissement de santé publique. Cette certification est accordée aux pays qui ont démontré une interruption de la transmission du paludisme indigène pendant au moins trois années consécutives.
« C’est un accomplissement extraordinaire. Nous célébrons avec l’Azerbaïdjan et le Tadjikistan cette victoire durement acquise, résultat de décennies d’action concertée. Ce succès montre à tous les pays que l’élimination du paludisme est un objectif réalisable. » a déclaré le Directeur exécutif du Fonds Mondial Peter Sands
L’Azerbaïdjan a détecté son dernier cas de transmission indigène de paludisme en 2012. Le Tadjikistan a fait de même en 2014. Les deux pays participent à l’initiative E-2025, lancée par l’OMS et appuyée par le Fonds mondial et d’autres donateurs dans le but d’accélérer l’élimination de la maladie dans 25 pays d’ici 2025. Avec l’annonce d’aujourd’hui, ce sont 41 pays et un territoire qui ont été certifiés exempts de paludisme par l’OMS. Tous ont réussi à prévenir la réapparition de la maladie.
Le succès repose sur des systèmes résistants et pérennes pour la santé qui garantissent un accès universel aux services de prévention, de diagnostic et de traitement du paludisme. Les agents de santé communautaires jouent également un rôle crucial dans l’élimination du paludisme, en particulier dans les régions difficiles d’accès. Enfin, un ferme engagement politique est nécessaire pour l’allocation de ressources suffisantes et l’exercice d’un leadership efficace jusqu’à l’élimination complète de la maladie – et même par la suite, pour qu’elle ne réapparaisse jamais.
La lutte contre le paludisme stagne depuis 2018, et s’est encore plus éloignée de sa trajectoire avec la pandémie de COVID-19. Les financements ont plafonné, la résistance aux médicaments et aux insecticides progresse, et le changement climatique menace de conduire à l’apparition du paludisme dans des régions auparavant épargnées. La prévention demeure le fondement de la lutte contre le paludisme et le moyen le plus efficace d’abaisser rapidement le nombre de cas et de décès. Le Fonds mondial investit dans un large éventail d’outils, nouveaux et existants, de prévention du paludisme.
« Plus que jamais, le Fonds mondial doit soutenir les pays qui s’efforcent de revitaliser et de continuer la lutte contre le paludisme, a déclaré Peter Sands. Nous devons fournir un accès plus équitable à des services de santé de qualité, augmenter considérablement le financement des programmes de lutte contre le paludisme, investir dans de nouvelles approches et innovations, et mieux utiliser les outils existants. »
Avec un investissement de 16,4 milliards de dollars US depuis 2002, le Fonds mondial contribue à environ 63 % de la riposte internationale au paludisme.