Samedi, le bras de fer politique a gagné la rue: dans plusieurs quartiers de Khartoum, des tirs et des explosions quasi-ininterrompus ont fait trembler les habitants de la capitale du Soudan, pays longtemps déchiré par la guerre et au ban des nations durant de longues années.
Les FSR ont annoncé en fin de matinée avoir pris « le contrôle » de l’aéroport international de Khartoum, en plein coeur de la capitale, appelant les habitants à « se rallier à elles pour protéger la patrie et les acquis de la révolution », la révolte populaire qui renversa Omar el-Béchir en 2019.
Dans Khartoum où plus personne n’ose circuler, des témoins font état d’un déploiement de combats près de la résidence du général Burhane, sans qu’aucune source indépendante puisse physiquement s’y rendre pour en témoigner.
Les deux parties, elles, se renvoient la responsabilité du départ de feu.
Les FSR, qui regroupent les anciens miliciens de la guerre du Darfour, se sont dites « surprises au matin par l’arrivée d’un important contingent de l’armée qui a assiégé leur camp de Soba ».
L’armée, ont-elles encore accusé dans un communiqué, les a « attaqué avec toutes sortes d’armes lourdes et légères ».
Impasse
L’armée, elle, rétorque que ce sont les FSR qui ont commencé: « l’armée accomplit son devoir pour protéger la patrie », assure ainsi à l’AFP le porte-parole de l’armée, le général Nabil Abdallah.
Selon lui, les combats à Khartoum ont en réalité éclaté quand les FSR ont attaqué des bases de l’armée « à Khartoum et ailleurs au Soudan ».