De sa prise de pouvoir après le décès tragique de son défunt père, Maréchal Idriss Déby Itno, le Président du Conseil Militaire de Transition, Général d’armée Mahamat Idriss Deby Itno, a pris des engagements fermes en bien ou en mal, au plan politique. De la composition du gouvernement d’ouverture, la mise sur pied du conseil national de transition, de l’autorisation de fonctionner du parti Les Transformateurs, du pré-dialogue de Doha, la tenue du dialogue national inclusif et souverain, la confiscation du pouvoir et le massacre du 20 octobre, l’année 2022 est peinte en noir. Entre démagogie et ambition présidentielle, Mahamat Idriss Déby est honni par les tchadiens depuis son accession au pouvoir. Nouvelles.td vous dresse le bilan de l’année 2022.
Sur le plan politique, le Président du Conseil Militaire de Transition, Général Mahamat Idriss Deby Itno, a mis en place un gouvernement de transition d’union nationale, d’une large ouverture avec un Premier Ministre de transition civil issu de l’opposition politique. Plusieurs opposants ont également fait leur entrée au Gouvernement et au Conseil national de Transition. C’est le cas de l’UNDR, le RNDT-Le reveil, du PLD, de l’URD en sus des grandes formations politiques alliées à l’ex parti au pouvoir MPS, comme le RDP, ALNASSR etc. En plus, le CMT a procédé à la mise en place du Conseil National de Transition, organe législatif, faisant office de l’Assemblée Nationale avec 93 membres plus une liste additive d’autres membres. L’accord de Doha, le dialogue national inclusif et souverain, l’autorisation des marches pacifiques, la reconnaissance du parti Les Transformateurs, sont entre autres les points marquant de la junte au pouvoir.
Le 14 août 2021, le PCMT, avait mis en place un comité d’Organisation du Dialogue National Inclusif. Ce comité est composé de 70 représentants des forces vives de la nation. Il a également crée un autre Comité Technique Spécialisé de 28 membres chargé d’assurer les négociations parallèles avec les rebelles. La mise en place du CODNI et du CTS sont le fruit d’une longue réflexion politique issue des négociations politiques de toutes les forces vives de la nation. Le consensus qui a prévalu lors de la mise en place de ces deux institutions de Dialogue National et de Réconciliation ont conduit à des consultations nationale à travers les prés dialogues dans les 23 provinces et la Diaspora ainsi que celui de Doha qui regroupe tous les politico-militaires en vue d’aboutir à un accord de paix pouvant déboucher à la tenue du Dialogue National Inclusif du 20 Aout 2022. Parmi les faits marquants de 2022, il faut noter la participation des politico-militaires au DNIS, le retour au bercail des chefs rebelles et leurs entrées au gouvernement d’union nationale.
Les notes salées de Mahamat Idriss Déby
Si le chef de la Transition, Mahamat Idriss Déby Itno, s’est appuyé sur les ex collaborateurs de son défunt père pour conserver le pouvoir de la dynastie Itno, il a également fait de preuve de bonne foi avant de faire un revirement à 90°. Il prétend diriger la transition pour deux ans, avec éligibilité d’un mandat de 7 ans renouvelable, lors des prochaines échéances électorales, en s’appuyant sur l’ex parti au pouvoir. Il faut noter que pendant ce règne militaire, il y a le népotisme, le régionalisme, le clanisme, le tribalisme, l’injustice, la corruption, le détournement et le favoritisme, qui sont érigé en système de gouvernance. En autorisant les marches pacifiques, le chef de la transition, Mahamat Idriss Déby Itno, a ouvert la boite de pandore, car ces manifestations et marches pacifiques, organisées par l’opposition et la société civile, sont réprimées violement par les forces de défense et de sécurité. Le dernier cas est la répression sanglante du 20 octobre ou plus d’une centaine de personnes sont tuées et d’autres se trouvent en exil. Ce qui fait que l’année 2022 n’a pas été rose dans les familles tchadiennes. Vivement que l’année 2023, soit meilleur.
Jean Baptiste Ouédraogo