Les conseillers nationaux ont procédé ce mercredi 27 décembre 2022 au Palais de la Démocratie, à la lecture et à l’adoption de la loi de finances portant budget général de l’Etat pour l’exercice 2023. Ce projet de loi a été défendu par le ministre des finances, du budget et comptes publics et la plénière a été présidée par Dr Haroun Kabadi, Président du Conseil National de Transition.
Adoptée à la fin de chaque année, la loi de finances prévoit et définit les dépenses et recettes que l’Etat a le droit d’engager et de percevoir pour l’année à venir. Ce projet de loi de finances permettra aussi au gouvernement d’apporter des réponses concrètes aux préoccupations des populations tchadiennes. Ce projet de loi de finances pour l’exercice 2023 apporte plusieurs innovations tant dans la recherche de l’optimisation des recettes internes non pétrolières, la promotion d’un environnement fiscal et douanier favorable aux affaires, que dans l’industrialisation, l’emploi et le développement agro-pastoral.
Dans la phase questions-réponses, les conseillers nationaux se sont intéressés au cause de retard dans le dépôt de la loi de finances, le niveau de masse salariale trop élevée et l’exécution de ce budget. D’autres conseillers nationaux ont interpellé le ministre de finances sur le recrutement de 5 000 jeunes à la fonction publique, à la restauration de la bourse des étudiants et la relance des chantiers inachevés. La question de l’emprunt obligataire lancé par le gouvernement, l’utilisation des fonds qui seront collectés et le taux de cet emprunt ainsi que le paiement de la dette intérieure ont été également abordé par les conseillers nationaux. Ils proposent enfin aux ministres de sécuriser les recettes, limiter les dépenses, de créer des emplois et des richesses.
Pour le ministre des finances, budget et comptes publics, la question de la dette intérieure préoccupe le gouvernement, un audit a été fait pour connaître le stock de ces dettes et l’Etat y travaille pour les éponger. Il rassure les conseillers nationaux que tout ce qui inscrit dans le budget sera exécuté et que des mesures sont prises pour que les chantiers au arrêt soient relancés et les 5000 jeunes seront recrutés. En ce qui concerne le budget programme, le ministre estime qu’il faut digitaliser le système et des travaux sont entraînent d’être fait pour écarter les faux-fonctionnaires et réduire la masse salariale. Le ministre promet enfin aux conseillers nationaux que la question de bourse des étudiants sera examinée et pour ce qui est du taux de l’emprunt obligataire, cela dépend du contexte a, conclu le ministre.
Pour l’année 2023, les recettes de l’État sont fixées à 1 884 800 et les dépenses seront de 1 549 050. Les prévisions des ressources budgétaires sont arrêtées à 1 885 milliards de FCFA contre 1 359 milliards de FCFA en 2022, soit une hausse de 39%. Après plus de 10 heures de travaux, les conseillers nationaux ont adopté le projet de loi de finances portant budget général de l’Etat pour l’exercice 2023 par 135 voix Pour, 1 Contre et 0 Abstention.