Le Centre national de Recherche et pour le Développement (CNRD), l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) et l’Ambassade de France au Tchad, ont organisé un atelier initial de l’expertise scientifique collective sur la question du Genre au Tchad dans l’enseignement supérieur et l’éducation, le jeudi 06 au 07 octobre 2022 au CEFOD.
Les Objectifs spécifiques de cet atelier sont entre autres: la validation des grands axes structurants de l’expertise ; l’identification des compétences scientifiques requises pour mener l’expertise ; l’identification des questions clefs aborder par les expert(e)s chercheur(e)s, l’estimation des sources de documentation en termes de disponibilité et d’accessibilité et la Constitution d’un comité de suivi de l’expertise collective. C’est une méthodologie de travail participative favorisant l’adhésion de l’ensemble des parties prenantes, de façon consensuelle, qui a fait l’objet de la première journée, qui a aussi consisté en des échanges à savoir la présentation, contexte et enjeux de l’expertise scientifique collective, état des lieux, identification collective des axes prioritaires et constitution des groupes de travail.
Pour le Dr Baba Mallaye, Directeur Général du Centre National de la Recherche pour le Développement (CNRD), cet atelier vise à encourager les femmes. << La femme peut faire ce que l’homme peut faire donc elles méritent les encouragements>>, a t-il déclaré.
Selon Dr Florence Sylvestre, représentante de l’IRD au Tchad, la participation à une expertise scientifique est très bénéfique au service du monde. << Le genre dans l’enseignement supérieur au Tchad, est un sujet très important dont il faut en parler pour que le changement s’opère. C’est dans ce sens que les travaux de ces assises vont se focaliser. La promotion de nos sœurs tchadiennes, surtout enseignantes sont nos priorités. On va leur apporter notre expertise>>, a t-elle souligné. Le Dr Stéphane Raud, Directeur de la Mission Expertise et Consultance de l’IRD, souligne pour sa part que les deux jours permettront aux chercheurs d’acquérir des nouveaux projets collaboratifs. <>, a t-il renchérit.
Ouvrant les travaux, le ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, Dr Ali Waïddou, a indiqué que cet atelier est d’un grand intérêt pour le Tchad. << Le gouvernement tchadien apporte une grande importance à la question de genre. Dans l’enseignement supérieur, les femmes sont rares. On doit assurer leur intégration dans le domaine des recherches et dans l’enseignement supérieur. Ça reste le défis du gouvernement mais l’accès aux femmes est vraiment possible. Nous déplorons qu’une seule femme est maîtres de conférences, 11 au grade de Master et 33 au grade de docteur. Cette expérience scientifique mettra en place un collège d’expert afin de nous livrer un rapport sur le genre dans notre secteur>>, a t-il clarifié.
La seconde journée sera consacrée à l’identification des questions clefs et la restitution des synthèses des travaux de groupes par axes identifiés.
Jean Baptiste Ouédraogo