Au cours d’un point de presse ce mardi 30 août 2022 les associations des droits de l’homme qui prennent part aux assises du dialogue national inclusif et souverain décident de reconsidérer leur position en usant de toutes les possibilités offertes allant de la suspension de leur participation au retrait pur.
Pour les ADH , dialogue national inclusif et souverain ouvert le 20 août 2022 est sensé être un cadre d’examen de conscience pouvant permettre d’analyser les problèmes de gouvernance et
d’équité dont le Tchad traverse depuis des décennies a été confisqué par le bureau du
Comité d’organisation du dialogue national inclusif.
le CODNI dont la mission s’achève avec l’ouverture solennelle des assises a décidé contre toute attente à se maintenir pour faire passer de force l’adoption du règlement intérieur et à la désignation des membres du présidium en violation des dispositions du règlement intérieur qui consacre l’inclusivité et le consensus. Les participants ont été réduits à de simple rôle des spectateurs en dépit du caractère souverain et inclusif du dialogue. Tout porte à croire que le CNIS est pris en otage par le bureau du CODNI.
Mme Miguebaye Bouroumbaye , porte parole des ADH.
De ce qui précède et après avoir relevé et analysé les insuffisances observées depuis le
début des travaux du dialogue, les organisations de défense des droits de l’homme ont
décidé au cours d’une réunion tenue le 29 août 2022 de ce qui suit :
Reconsidérer le présidium en prenant en compte dans sa composition, toutes les
différentes sensibilités représentées au DNIS et en excluant tous les membres du
Bureau du CODNI; A ce titre les organisations de défense des droits de l’homme
proposent une composition du présidium qui sera examinée et discutée en
plénière par l’ensemble des participants, et ce, conformément à la souveraineté
du dialogue ;
Faire réexaminer le projet du règlement intérieur adopté de force par le bureau
du CODNI afin de clarifier le mode de vote notamment à bulletin secret
fortement soutenu par une grande partie des participants ;
Au cas où les revendications légitimes et patriotiques ne sont pas prises en
compte, les organisations de défense des droits de l’homme décident de
reconsidérer leur position en usant de toutes les possibilités offertes allant de la
suspension de leur participation au retrait pur. « Nous ne pouvons pas être tenus
pour responsables de l’échec de l’ultime rendez-vous de la refondation d’un
Tchad de justice, d’équité et de solidarité » conclut la porte parole.