Economie – Les producteurs de la filière Coton n’ayant pas encore vendu leurs, sont inquiets suite aux grosses pluies qui s’abattent ce mois d’avril dans la zone méridionale. La société cotonnière de son côté estime avec assurance que des dispositions sont prises pour la réussite de la campagne de commercialisation 2021-2022.
Des premières pluies de l’année 2021 ont contraint les producteurs à précipiter hâtivement la campagne agricole. En plus de cette menace, un réel problème de stockage des produits se pose. A noter que certaines zones ont enregistré au cours de ce mois deux à trois bonnes pluies d’une pluviométrie de plus de 40mm. Le cas du département de Mayo Dalla par exemple a reçu plus de 5 fois déjà les pluies. Une autre inquiétude se dessine, avec ces précipitations, l’accessibilité dans certaines zones devient difficile.
Dans le but d’éviter le pire, la Direction générale de la Coton-Tchad SN est venue en rescousse en déployant toute sa logistique pour enlever tout le coton et les acheminer vers les centres d’égrenage. Ibrahim Malloum a pu sillonner la zone Centre et Ouest (Kelo, Gounou Gaya, Pala et Léré), au contact des producteurs et est depuis hier vendredi 22 avril 2022 dans la zone Est. Il a laissé entendre que « Comme les années passées, nous ferons de notre mieux pour que tout le coton rentre dans les centres d’égrenage. Si le coton reste entre les mains du producteur, ce n’est pas évident qu’il fasse encore du coton l’année prochaine ».
Les délégués cantonaux conviées aux rencontres avec la délégation du SG en charge du commerce plaident qu’il y va de l’intérêt de la Société cotonnière de répondre à leurs préoccupations et surtout payer le coton déjà enlevé pour les permettre de préparer nos champs. Ils ajoutent aussi, « qu’il y a des producteurs qui ne font uniquement que du coton. Il faut les payer pour qu’ils puissent s’acheter des céréales et satisfaire d’autres besoins de leurs familles ».
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De ce fait Ibrahim Malloum a aussi annoncé l’accélération du processus de paiement dès le début de la semaine prochaine et a expliqué que le retard de paiement est dû au transfert de fonds d’une banque à une autre et aux erreurs de calcul sur les factures surtout les associations villageoises sont dans une phase de réorganisation.
« Les fonds sont disponibles pour payer toutes associations villageoises et les grands producteurs qui ont déjà commercialisés leurs cotons. Désormais, les grands producteurs sont traités séparément des associations villageoises. C’est un nouveau système de gestion et nous sommes dans la phase expérimentale. Nous espérons corriger cela la saison prochaine. L’objectif est d’arriver à payer le producteur moins de 10 jours après l’achat de son coton » a explique le Secrétaire général en charge du commerce.
Pour le compte de la campagne 2021-2022, les producteurs de coton des ristournes, une sorte de bonus qu’on donne aux cotonculteurs quand le prix du coton augmente sur le marché mondial. Il faut rappeler que les dernières ristournes reçues par les producteurs tchadiens datent de 1998. Cette année, environ 700 millions de francs CFA constitueront les ristournes repartis sur la base des conventions en la matière. 40 % seront répartis au prorata aux producteurs, 20% à l’Union nationale des producteurs de coton, 20% à la société cotonnière et 20% pour le fond de soutien à la filière coton.