Education: les experts tchadiens reflechissent sur système éducatif tchadien

C’est à travers d’un atelier de l’étude diagnostique sur la pertinence des curricula existants et leur adéquation avec les besoins locaux de développement qui se tient ce 14 février 2022 ici à N’Djamena. c’est le directeur général du Centre national de curricula Aboubakar Ali Koré qui a ouvert cet atelier. Il encourage les participants à bien participer pour améliorer la qualité de leur travail.

L’objectif visé est de faire une analyse du système éducatif tchadien depuis une perspective curriculaire, une analyse des documents curriculaires existants, une analyse de la mise en œuvre des curricula au travers des programmes, des pratiques de formation des enseignants et des élèves et des pratiques d’évaluation.
Selon Yao Ydo, directeur général de BIE, le BIE et le Bureau UNESCO de Yaoundé ont organisé des missions de terrain entre novembre et décembre 2020 au Tchad sur la pratique d’enseignement et le suivi pédagogique. Les investigations ont dévoilé que les programmes de formation des maîtres ignorent les innovations annoncées sur le terrain, l’APC adoptée par le système éducatif n’est pas effective chez les enseignants, les dispositifs d’évaluation développés en classe restent rivés sur les contenus d’enseignement, le manuel décrit comme bâti selon l’APC, à l’analyse, ne satisfait pas réellement. Malheureusement, le système ne bénéficie pas de dispositif de sensibilisation et de mobilisation capable de relier ses différentes composantes pour circonscrire les dysfonctionnements et développer des solutions.


D’après le DG de BIE, 《 notre vision est de travailler à nous rendre dispensable, c’est à dire nous voulons que dans les pays où nous allons intervenir que 5 à 10 ans après notre intervention, si le pays veut engager des réformes ou des activités au niveau curriculaire que ce pays n’ait plus besoin de nous. Mais que par notre travail nous ayons contribué à créer dans le pays une masse critique d’experts capables de créer eux-mêmes et d’engager des cursus curriculaires sans avoir besoin de l’appui de BIE. C’est en cela seulement que nous dirons que notre travail a été une réussite. Car il ne sert à rien qu’après plus de 40 ans les pays ne soient pas capables de faire eux-mêmes ce qu’ils ont appris mais sollicitent toujours l’appui extérieur 》 signifie Yao Ydo
A la fin de cet atelier, un rapport est attendu pour formuler des recommandations pour l’amélioration de l’alignement curriculaire pour que celui-ci soit plus endogène et ait un impact accru sur la qualité et la pertinence de l’éducation au Tchad. Le Tchad sera doté d’un document de base/référence qui lui permettra d’arrimer son système éducatif au rang des grandes nations qui œuvrent pour la formation du capital humain dont le pays a besoin pour relever le défi de l’adéquation Formation-Emploi-Émergence.

Related posts

Leave a Comment