Les 21 et 29 mars prochains, le Tchad affrontera la Gambie dans le cadre des phases préliminaires des éliminatoires de la CAN 2023 en Côte d’Ivoire. A 43 jours exactement de ces grands évènements, rien ne montre que des dispositions sont prises pour favoriser la participation de notre Onze national.
Par Limane Mahamat
Certes, le staff technique vient d’être mis en place. Quid de l’équipe elle-même ? Devrions-nous attendre un mois ou deux semaines avant le match pour appeler des joueurs qui n’ont pas de compétitions dans les jambes ?
Nous suggérons au comité de normalisation d’anticiper les choses et d’organiser une conférence de presse pour dérouler sa feuille de route et porter à la connaissance du public le planning mis en place dans le cadre de cette échéance sportive.
En attendant, voici mes propositions pour des actions à court terme :
Au comité de normalisation :
- Former rapidement l’équipe qui défendra nos couleurs lors de ces matchs préliminaires ;
- Caserner le plutôt que possible les joueurs évoluant au Tchad afin de les mettre à niveau physiquement – faute de championnat ;
- Faire venir tous ceux qui évoluent à l’extérieur, dans n’importe quel championnat et leur accorder – y compris aux locaux – le traitement inhérent à un sport de haut niveau (hébergement, restauration, transport, prime…) ;
- Organiser quelques matchs amicaux – avec le Coton – sport de Garoua par exemple ou toute autre équipe – pour jauger le niveau de notre équipe ;
- Faire appel à toutes les compétences nationales pouvant aider à relever le football tchadien.
Au Gouvernement : - Mettre à disposition les moyens financiers et logistiques pour matérialiser la volonté affichée du PCMT à voir renaître le sport tchadien ;
- Créer un ministère spécialement chargé des Sports et lui accorder un budget conséquent pour organiser et structurer à long terme tous les sports en général, et le football et particulier, sur le plan national ;
- Contraindre les multinationales exerçant au Tchad à investir financièrement dans le sport ;
- Accélérer la réhabilitation du Stade Idriss Mahamat Ouya et relancer les travaux de construction du Stade de Mandjaffa.
« La haute compétition ne rime pas avec l’amateurisme », disait le président capverdien, Jorge Carlos Fonseca dont le pays a été l’une des sensations de cette CAN. Avec le sport, nous pouvons impulser le développement, construire l’unité nationale autour des valeurs non clivantes mais surtout faire rayonner notre hymne national au-delà des frontières. A condition évidement, que les plus hautes autorités comprennent cela !
En tout cas, nous aussi on veut vibrer au rythme du sport !