Il s’est tenu le mercredi 08 décembre 2021 par visioconférence, le Conseil des ministres de l’Union économique de l’Afrique Centrale (UEAC). Cette 37eme session ordinaire qui a mobilisé la Commission de la CEMAC et les Ministres des Finances et de l’Economie de l’UEAC, était consacré à l’examen du budget de la communauté de l’exercice de 2022. Le vote de ce budget est ajourné pour le mois de Février 2022, pour des raisons de règlements de certaines dettes.
Les travaux de la 37ème session du Conseil des Ministres de l’Union Économique d’Afrique Centrale (UEAC) se sont achevés mercredi dernier. L’objectif de ses assises etaient d’adopter le projet de budget de l’exercice de la communauté pour l’année 2022. Par rapport au budget de l’année 2021, le projet du budget de l’exercice de la communauté connaitra une légère augmentation de 5,59% s’il est approuvé par le conseil des Ministres de l’Ueac. C’est à dire 94.208.670.477 FCFA, celui de l’année 2021 était chiffré à 89.224.324.973 FCFA.
Le président de la Commission Cemac, le Professeur Daniel Ona Ondo a justifié cette augmentation que ce qui pose actuellement le problème c’est la dette de la communauté.
« Cette dette ne vient de cet exercice, mais elle vient des exercices antérieurs. Ce sont les droits acquis des fonctionnaires qui vont à la retraite, qui aujourd’hui se trouvent dans la misère dans la détresse. Ils ont besoin de recouvrir leur argent. C’est pourquoi ce budget est estimé à juste titre et il fallait des éléments d’appréciations pour pouvoir voter ce budget. Parce que la dette doit rentrer dans ce budget. »
Pr Daniel Ona Ondo president de la commission Cemac
C’est dans cette optique qu’il est demandé au premier responsable de préparer les éléments d’appréciations pour revenir au mois de février afin de voter
Alamine Ousmane Mey, ministre de l’Economie du Cameroun et président du Conseil des ministres de l’Ueac, le budget qui sera voté devra être «réaliste et devra avoir plus d’efficacité et d’efficience pour répondre aux nombreux défis auxquels est confrontée la sous-région…La réduction du train de vie dans nos institutions comme cela est fait au niveau de nos Etats va être un point majeur de nos discussions.»
La dette intérieure et extérieure de la communauté sera aussi au rendez-vous des discussions. «Elle a des conséquences tant au niveau interne avec les différentes difficultés sociales auxquelles font face certains anciens fonctionnaires de notre communauté. Au plan externe, la gestion de notre dette influe sur nos rapports avec certains de nos partenaires financiers. Le niveau de dépendance à l’égard des financements extérieurs va croissant, traduisant une certaine faiblesse de la mobilisation des ressources propres.»
C’est dans cet ordre d’idée que le président de la Commission Cemac, le Professeur Daniel Ona Ondo, a invité dans son allocution les Etats membres à «plus de volontarisme, à se désendetter progressivement envers la communauté et à reverser intégralement la Taxe communautaire d’intégration (TCI), dont le taux de réalisation à ce jour est de 33,32%.» En 2020, illustre le Pr Daniel Ona Ondo, la TCI reversée dans les comptes de la Cemac 27.975.601.058 FCFA, répartie ainsi : 22.144.000.000 FCFA d’arriérés de TCI et 5.831.601.058 FCFA de TCI courante.