Hindou Oumarou Ibrahim est la seule africaine des 5 entrepreneurs primés par la Fondation Rolex, parmi plus de 1 600 candidatures issues de 139 pays. Son projet consiste à utiliser le savoir des peuples autochtones pour cartographier les ressources et empêcher les conflits liés au climat au Tchad.
Le Tchad est l’un des pays les plus exposés au changement climatique, influant sur le mode de vie des populations. Le lac Tchad, vaste étendue d’eau dont dépendent plus de 30 millions de personnes, a presque disparu en à peine deux générations. S’étendant autrefois sur un bassin semi‑aride de 25 000 km² au nord du pays, il est aujourd’hui réduit à 1 200 km², moins de 5% de son ancienne superficie.
Pour Hindou Oumarou Ibrahim, militante écologiste et défenseur des droits de l’homme, cette catastrophe offre l’opportunité à son peuple de se rassembler et de résoudre la crise qu’il traverse, grâce à la cartographie. Issue de la communauté Mbororo, un peuple nomade qui vit de l’élevage, elle a constaté les ravages du changement climatique sur cette activité. Les sources d’eau et les pâturages se tarissent, et les conflits entre fermiers et éleveurs s’accentuent à mesure que ces ressources s’épuisent.
Rassembler sa communauté divisée autour de la cartographie participative permet selon elle de mieux faire face à un danger commun. Pour tester son idée, Hindou Oumarou Ibrahim a monté un projet dans la petite ville de Baïbokoum, dans le sud‑ouest :
« L’expérience a montré que la cartographie était un moyen précieux, progressif et fiable d’atténuer les tensions entre les communautés et d’aider les autorités locales à mieux gérer les ressources ».
500 pasteurs autochtones ont été réunis pour cartographier les ressources naturelles de leur région. Les hommes ont répertorié les crêtes et les plateaux, les rivières et les lieux sacrés, tandis que les femmes répertoriaient les sources. Le système associe les méthodes de cartographie 2D et 3D modernes avec le savoir traditionnel pour concevoir la carte.
Rassembler sa communauté divisée autour de la cartographie participative permet selon elle de mieux faire face à un danger commun. Pour tester son idée, Hindou Oumarou Ibrahim a monté un projet dans la petite ville de Baïbokoum, dans le sud‑ouest :
« L’expérience a montré que la cartographie était un moyen précieux, progressif et fiable d’atténuer les tensions entre les communautés et d’aider les autorités locales à mieux gérer les ressources ».
500 pasteurs autochtones ont été réunis pour cartographier les ressources naturelles de leur région. Les hommes ont répertorié les crêtes et les plateaux, les rivières et les lieux sacrés, tandis que les femmes répertoriaient les sources. Le système associe les méthodes de cartographie 2D et 3D modernes avec le savoir traditionnel pour concevoir la carte.
Pour rappel, la Fondation Rolex a créé les Prix Rolex à l’esprit d’entreprise en 1976, à l’occasion du 50ème anniversaire de l’Oyster, la première montre-bracelet étanche au monde. Ces prix sont décernés à des personnalités porteuses de projets innovants, dont l’ambition est d’œuvrer à un monde meilleur.
Source: Agence ecofin.