C’est la débandade à N’Djaména depuis deux heures. À l’origine, des chars de combat postés autour de la Présidence et dans les axes qui y mènent. Ce mouvement a entraîné le blocage, durant quelques instants, de l’axe qui passe devant ce haut lieu de la République et des appels à chercher les enfants à l’école se sont ensuivis.
Beaucoup l’ont interprété comme un signe d’éventuels troubles politico-militaires dans la ville. Des personnes ont dû passer le pont pour se retrouver du côté de Walia afin de fuir plus aisément. Deux heures après, le gouvernement est sorti de son silence pour « rassurer qu’il n’y a absolument rien à craindre », indique un communiqué du ministre de la Communication, publié sur la page Facebook dudit ministère.
« Je tiens, par ma voix, à rassurer qu’il n’y a rien, absolument rien, qui puisse justifier la panique dont est prise une partie de la population à cause de la propagande malveillante entretenue sur les réseaux sociaux. J’appelle donc au calme et à la sérénité ».
Chérif Mahamat Zène.
Il faut dire que cela se passe dans un contexte d’une incursion rebelle dans la partie nord du pays. Le 17 avril, les forces gouvernementales et les rebelles du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (FACT) se sont affrontés dans le Kanem. Le gouvernement a annoncé avoir mis les rebelles en déroute. Ce que ces derniers démentent, semant ainsi le doute au sein de la population, qui ne veut absolument plus revivre les affres de la guerre.