Médias : l’Agence Tchadienne de Presse et d’Edition au bord du gouffre

Les journalistes de l’Agence Tchadienne de Presse et d’Edition (ATPE) ont organisé une conférence de presse ce matin à la maison des médias du Tchad. Ils ont échangé avec leurs confrères sur leur difficile situation, leurs conditions de travail et de vie ainsi que les démarches entreprises auprès des autorités de tutelle afin d’éclaircir les zones d’ombre auxquelles ils sont confrontés.


Le délégué du personnel, Blaise Djimadoum Ngarngoune souligne que depuis presque deux ans que le journal L’Info qu’édite l’ATPE ne parait pas, alors que celui ci est le support le plus important de cet organe de presse public. Cet arrêt, selon les responsables, est dû au manque de moyens financiers pour supporter la prise en charge du coût d’impression. Quand bien même les agents continuent à s’acquitter de leur devoir, celui de produire des articles dans des conditions difficiles sans outils de travail appropriés.


Selon le Délégué, en ce qui concerne les conditions de vie ou sociales, les agents totalisent 18 mois d’arriérés des primes et indemnités. Ces avantages sociaux qui devraient soulager la souffrance des agents depuis 2012, l’année a laquelle l’ATPE a commencé à jouir d’une autonomie de gestion, n’ont pas été versés. Il a fallu attendre 2019 pour que le premier conseil d’administration se tienne. En 2020, un deuxième et un troisième conseils d’administration ont eu lieu. Malgré tout, les agents n’ont pas vu leur condition sociale s’améliorer, les conditions de vie et de travail ne font que se dégrader poursuit-il.


Pour l’année 2019, six mois des primes et indemnités n’ont pas été payés. Il en est de même pour toute l’année 2021. Le Délégué relève que toutes les démarches menées n’ont pas abouti et que l’année 2022 commence elle aussi avec des incertitudes encore plus grandes.

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