Démineuse au Tchad depuis dix ans, Zouleikha Abakar est la première femme à exercer ce métier dans le pays.
En tant que cheffe d’équipe, elle est la seule à être habilitée à analyser les objets à détruire. « Zouleikha a un comportement exemplaire et c’est une femme très active, elle est toujours très motivée et a l’amour de son travail. Nous sommes tous convaincus qu’elle a un brillant avenir qui l’attend » explique Oumda Béchir Niam, superviseur national du déminage, aux journalistes de France 24.
Au Tchad, le déminage est un domaine traditionnellement masculin, mais depuis dix ans, Zouleikha Abakar y a fait ses preuves. Rencontre avec la première femme à exercer cette fonction dans le pays.
Si la jeune femme est aujourd’hui très respectée dans ce milieu essentiellement masculin, cela n’a pas toujours été facile. « J’ai choisi ce métier parce que j’ai perdu mon oncle suite à un accident causé par une mine en 2008. En faisant le déminage, on sauve des vies, on construit le futur en réduisant les risques et les dangers pour la communauté », souligne la jeune femme.
« Au début, c’était difficile d’être acceptée en tant que femme et cheffe d’équipe mais au fil du temps, certains ont compris ». Le travail de Zouleikha devra désormais se poursuivre dans certaines villes du nord du pays, secouées ces dernières années par des conflits armés et où la présence de mines et de restes explosifs de guerre a fait 3 157 victimes depuis 2012.