Depuis plus de dix ans déjà, ce calvaire sans précédent met en mal la population de cette localité qui compte près d’un million d’habitants. Cette situation s’est empirée depuis plus deux mois et les ménages ont dû mal à avoir de l’eau potable. Le prix du pousse pousse à triplé
Située à 932 km de la capitale, la ville d’Abéché se localise dans les massifs du Ouaddaï en milieu Subsaharien.
Cette ville abrite une population qui connaît une dynamique considérable depuis un certain nombre d’années. Malheureusement, comme plusieurs localités,elle se meurt car manquant d’eau parce que les pouvoirs publics n’arrivent plus à encadrer cette forte répartition de la population »abechoise » sur le sol. Ce faible taux d’accès d’eau et surtout potable dans ces zones du Tchad peut se justifier dans plusieurs cadres comme l’hydrogéologie,la croissance exponentielle de la population,la vétusté etc.Pour une population estimée à plus de 250 000 aujourd’hui,la demande en eau potable n’est toujours pas couverte et ceci doit obligatoirement être une priorité et notre attention.
L’engagement du Tchad concernant les 6 Objectifs de Développement Durable à l’horizon 2030 qui consiste à garantir l’accès à des services d’alimentation en eau potable sont:
D’ici 2030,assurer l’accès universel et équitable à l’eau potable à un coût abordable ;
D’ici 2030,assurer l’accès de tous,dans des conditions équitables,à des services d’assainissement et d’hygiène adéquats et mettre fin à la défécation en plein air en accordant une attention particulière aux besoins des filles et des personnes en situation vulnérable ;
D’ici 2030, améliorer la qualité de l’eau en réduisant la pollution,en éliminant l’immersion de déchets et en réduisant au minimum les émissions de produits chimiques et de matières dangereuses en diminuant de moitié la proportion d’eaux usées et en augmentant considérablement a l’échelle mondiale le recyclage et la réutilisation sans danger de l’eau.
D’ici 2030, faire en sorte que les ressource en eau soient utilisées beaucoup plus efficacement dans tous les secteurs et garantir la viabilité des prélèvements et de l’approvisionnement en eau douce afin de remédier à la pénurie d’eau et de réduire nettement le nombre des personnes qui manquent d’eau ;
D’ici 2030, assurer la gestion intégrée des ressources en eau y compris au moyen de la coopération transfrontalière selon qu’il convient;
D’ici 2030,protéger et restaurer les écosystèmes liés à l’eau,notamment les montagnes,les forêts,les zones humides,les rivières,les aquifère et les lacs.
Inutile de souligner que le Gouvernement du Tchad et ses partenaires ont failli et donc très loin d’atteindre les Objectifs esperés à l’horizon 2030.
Le gouvernement tchadien avec l’appui de ses partenaires ont réalisé plusieurs infrastructures hydrauliques dans cette localité comme par exemple :
• la cérémonie de lancement du projet de remise à niveau de la station de pompage d’eau de Bithea 2 le 15 novembre 2020,le financement de plusieurs micro projets mais qui malheureusement ce sont avérés sans résultat;et donc un échec total face à notre engagement d’atteindre les Objectifs de Développement Durable à l’horizon 2030.
• Un forage à 35 km de la ville alimente deux châteaux, desservant 46 bornes-fontaines réparties dans la ville, et permet l’alimentation en eau potable de plus de 50 000 habitants. Mais à qui la STE la loue aux particuliers et qui sont contrôlés par la Mairie qui veillent aux respects des normes exigées par la STE concernant l’approvisionnement.
Pour la ville d’Abeché,il est question de plusieurs aspects liés à ce problème d’approvisionnement en eau Potable.
• S’agit il de réactualiser et restructurée la STE pour la gestion des projets d’Art dans cette localité ?
• S’agit il d’amorcer et surtout redynamiser des projets écologiques dans cette zone désertique ?
• S’agit il d’effectuer une réalimentation de la nappe par les cours d’eau? en sachant que les précipitations sont relativement faibles dans cette localité (500 à 600mm par an);
• S’agit il de réformer les acteurs de la STE et ceux de la Mairie de la ville d’Abeché avec un autre système de gestion ?(ce qui parait presque utopique);
• S’agit il de réadapter nos propositions de projets de réseau d’AEP avant présentation aux partenaires?
• S’agit il de sensibiliser la population locale sur les risques de pollution des eaux souterraines et les amener à comprendre les méthodes de sortie de crise?(parce que avouons-le,plus de la moitié de la population dans cette zone ne croit plus à une probable aubaine concernant une quelconque alimentation et a la longue,on parlera de traumatisme);
• S’agit il de prendre en compte de façon scientifique les études hydrologiques de cette localité avant de proposer nos microprojets?(parceque rappelons que cette ville repose sur un sol granitique rendant difficile les projets hydrauliques)..
Bref,la liste est non exhaustive. Et en attendant, Abeché à soif, Abeché souffre et Abeché se meurt.
Mettons de coté les politiques,mettons de côtés nos appartenances ethniques et priorisons le social.
Les autorités sont interpellées de secourir cette population où un pousse-pousse compte près de deux mille francs selon certaines indiscrétions.