Depuis quelques jours, certaines publications relayées sur les réseaux sociaux tentent d’impliquer le Directeur général de l’Office National de Sécurité Alimentaire (ONASA), Ahmat Mahamat Kossei, dans une affaire de détournement présumé, en insinuant qu’il bénéficierait d’une protection du Contrôleur Général de l’Agence d’Investigation, de Lutte contre la Corruption (AILC), Ousman Djougourou.
Ces affirmations, largement partagées, ont suscité de nombreuses réactions au sein de l’opinion. Après vérification, il ressort qu’elles reposent sur des informations erronées et des amalgames délibérés entre plusieurs dossiers sans lien.
L’AILC, une institution indépendante
Contrairement à ce qui est véhiculé, l’AILC est un organe indépendant, doté de prérogatives claires en matière de contrôle et d’investigation. Ses missions s’exercent en toute transparence, conformément aux textes de la République et sans interférence ni favoritisme.
Les dossiers ayant conduit à des interpellations récentes concernent exclusivement des cadres du ministère de l’Action sociale et de la Solidarité nationale, dans le cadre d’enquêtes relatives à la gestion de vivres et de non-vivres durant une période de crise.
Pas de lien entre l’ONASA et la Direction de la Solidarité
Il convient également de rappeler que, durant ladite période, la gestion des aides alimentaires et non alimentaires relevait de la Direction de la Solidarité, et non de l’ONASA. Cette confusion volontaire ou non a contribué à alimenter des rumeurs sans fondement, associant à tort les deux structures.
La propagation de fausses informations porte atteinte à la crédibilité des institutions et nuit à la stabilité du climat social.
En somme, aucune preuve tangible ne corrobore les accusations visant M. Ahmat Mahamat Kossei. L’affaire met surtout en lumière la nécessité d’une meilleure vérification des informations avant diffusion, dans un contexte où les réseaux sociaux deviennent souvent le théâtre de campagnes de désinformation.
