Un an à la tête de la CNDH: Bilan et défis pour Belngar Larmé Jacques

Le Président de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH), M. Belngar Larmé Jacques, a dressé un bilan de sa première année de mandat lors d’une conférence de presse tenue ce samedi 15 Mars 2025dans un hôtel de N’Djamena. Arrivé à la tête de l’institution en mars 2024, M. Belngar Larmé Jacques a souligné les difficultés initiales et les réformes entreprises pour revitaliser la CNDH.


À son arrivée, la CNDH était confrontée à des « dysfonctionnements structurels », à un personnel « majoritairement non qualifié » et à des ressources financières « quasi inexistantes ». Pour remédier à cette situation, le président a mis en place une nouvelle équipe dirigeante, élaboré un manuel de procédures et un plan stratégique pour la période 2025-2028. Un audit de performance du personnel a été réalisé, suivi de recrutements basés sur des critères de compétence, de genre et de diversité.

Ces mesures visent à renforcer la promotion et la protection des droits fondamentaux au Tchad.
La CNDH a également intensifié ses activités sur le terrain, effectuant des visites dans les maisons d’arrêt et des enquêtes sur les conflits intercommunautaires. Cinq rapports ont été produits, abordant des thèmes variés tels que les droits des groupes vulnérables et les conflits locaux.
Malgré ces avancées, M. Belngar Larmé Jacques a reconnu les défis majeurs auxquels l’institution est confrontée, notamment le manque de ressources humaines, matérielles et financières nécessaires pour couvrir l’ensemble du territoire tchadien.

L’installation et le fonctionnement des 23 antennes provinciales demeurent une priorité urgente.
Pour l’avenir, le président de la CNDH a annoncé des initiatives importantes, notamment des journées d’information avec le gouvernement et des forums sur des thèmes cruciaux comme la traite des personnes. Il a lancé un appel à une assistance accrue pour renforcer l’action de la CNDH.


Concernant la situation des anciens travailleurs de la CNDH, M. Belngar Larmé Jacques a assuré qu’aucune décision n’avait été prise « sans raison ni précipitation ». Une commission composée de divers experts a formulé des recommandations pour réformer et redynamiser l’institution. Il a expliqué qu’un cabinet avait été recruté pour évaluer la situation et un autre pour gérer les recrutements, tout en rappelant que l’octroi des contrats relevait du pouvoir discrétionnaire de l’employeur.


Le président de la CNDH a dénoncé des abus du système, révélant que certains fonctionnaires de l’État avaient obtenu des contrats à durée indéterminée (CDI) de manière irrégulière. Il a également mis en garde contre de « faux contrats falsifiés », qualifiant ces pratiques d' »inacceptables » et appelant à ce que les responsables soient traduits en justice.


Le bilan présenté par M. Belngar Larmé Jacques met en lumière les efforts entrepris pour restructurer et renforcer la CNDH, tout en soulignant les défis persistants qui nécessitent une attention et des ressources accrues pour garantir la protection des droits de l’homme au Tchad.

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