Dans un rapport publié aujourd’hui, Human Rights Watch (HRW) dresse un tableau sombre de la situation à la prison de Koro Toro au Tchad. Intitulé « Pire que l’enfer », ce document accable les autorités tchadiennes en révélant des actes de torture, des mauvais traitements et des décès en détention.
Selon HRW, les détenus transférés à Koro Toro suite aux manifestations du 20 octobre 2022 ont été soumis à des conditions de vie inhumaines et à des violences systématiques. Les chercheurs de l’ONG ont recueilli des témoignages de détenus ayant subi des passages à tabac, des sévices sexuels et d’autres formes de torture. Certains auraient même succombé à leurs blessures.
Des accusations rejetées par les autorités.
Les autorités tchadiennes ont rejeté ces accusations, affirmant qu’il n’y a pas eu de violations des droits de l’homme à Koro Toro. Le ministre de la Justice a déclaré ne disposer d’aucun élément pouvant étayer les allégations de HRW.
Un appel à une enquête indépendante
Face à la gravité des faits révélés, HRW appelle les autorités tchadiennes à ouvrir une enquête indépendante et impartiale sur les événements survenus à Koro Toro. L’ONG demande également la libération immédiate de tous les détenus détenus arbitrairement et la poursuite des responsables de ces actes.
Ce nouveau scandale vient ternir davantage l’image du Tchad en matière de droits de l’homme. Il met en lumière la nécessité d’une réforme profonde du système pénitentiaire tchadien et d’une lutte plus efficace contre l’impunité.