Alors que des ressortissants de l’Afrique subsaharienne subissent des actes de racisme en Tunis, le Tchad pour le moment n’a pas prévu une quelconque évacuation. Des pays africains ont lancé un pont aérien pour permettre à leurs compatriotes de regagner leurs pays de manière volontaire.
Comment tout cela a commencé. Tout est parti d’un fait divers. C’est une Ivoirienne poignardée à mort chez elle par des Guinéens qui a mis le feu aux poudres. Rapidement la police arrête les meurtriers, mais ne s’arrête pas là.Ainsi commence la chasse aux Noirs subsahariens ! Une amalgame nourrie de relents racistes s’empare aussitôt des forces de l’ordre qui se mettent à arrêter les passants au « faciès » avec un contrôle systématique de papiers.
Des tchadiens en Tunisie,la plus part étudiants sont en contact permanent avec la représentation diplomatiques à Tunis , explique le porte parole du ministère des affaires étrangères Ibrahim Adam Mahamat.
Nos compatriotes, pour la plupart des étudiants, sont en contact constant avec les services de notre mission diplomatique. Le gouvernement suit de près l’évolution de la situation, si nécessaire, il prendra les mesures qui s’imposent.
Ibrahim Adam Mahamat,porte parole du ministère des affaires étrangères
La mission diplomatique tchadienne à Alger qui a juridiction sur Tunis suit de près la situation de nos compatriotes. Nous sommes en contact avec les responsables de l’association des étudiants Tchadiens de Tunisie. Le gouvernement prendra les dispositions nécessaires si la situation l’exige rassure le porte parole du ministère des affaires étrangères
Sur les réseaux sociaux, des campagnes de stigmatisation et d’incitation à la haine du Subsaharien se multiplient.Des appels au meurtre, au lynchage passent comme lettre à la poste.C’est désormais un racisme de plus en plus décomplexé vis-à-vis des migrants subsahariens qui prend forme. Difficile même dans certaines circonstances de dissocier le racisme et la xénophobie chez certaines populations.
