Tchad: un officier supérieur radié pour harcèlement sexuel

À travers un décret rendu public aujourd’hui 28 septembre 2022, un officier de l’armée a été radié des effectifs des forces de défense et de sécurité pour fautes très graves. C’est suite à un harcèlement sexuel sur mineure en Chine.

Pour rappel, en date du 10 juin 2022, le colonel Abdel-Khairi Vissia Tougodi, attaché de défense de l’ambassade du Tchad en République populaire de Chine, avait harcelé sexuellement une jeune fille chinoise de 17 ans. Cet acte, en plus d’être inhumain et immoral, est aussi contraire à la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques de 1961, qui en son article 41 al. 1 oblige tout agent diplomatique de respecter les lois et règlements de l’Etat accrèditaire. Le harcèlement sexuel est aussi puni par le code pénal tchadien.

En plus de l’harcèlement sexuel sur mineure, le colonel Vissia a aussi, et délibérément outrepassé ses attributions en passant d’initiative un contrat d’achat d’importants matériels militaires sans qu’il soit investi de pleins pouvoirs. Cet acte est hautement grave pour un agent diplomatique. Ces agissements venant d’un officier supérieur de l’armée tchadienne et membre d’un corps diplomatique à l’étranger sont très graves et susceptibles d’affecter négativement l’image du tchad vis-à-vis du pays accrèditaire et compromettre les bonnes relations qui lient le Tchad à la république populaire de Chine.


Vu la gravité des actes commis par cet officier, les autorités tchadiennes ont réagi promptement en mettant fin aux fonctions de l’attaché de défense en question et le rappelant au pays le 22 juin 2022. En outre, le président de la République a pris le décret

n°3044/PCMT/PMT/MDCCDNACVG/2022 du 28 septembre 2022, Comprenant ce qui suit : article 1er : Le colonel Abdel-Khairi Vissia Tougodi, ID: 97000290 est cassé au grade de soldat de 2ème classe et radié du contrôle des effectifs des forces de défense et de sécurité pour fautes très graves. Dans l’article 2, l’intéressé n’aura droit ni à la pension et à la solde de réforme, ni à une quelconque prime d’indemnité compensatrice.

Jean Baptiste Ouédraogo

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