Prévue demain 20 août 2022, sous pression des constations populaires, l’ouverture du dialogue national inclusif, délaisse l’essentiel pour sombrer dans le folklore comme d’habitude. Et ça s’annonce comme une conférence débat et non un dialogue sérieux. Nouvelles.td vous dévoile le programme d’ouverture en exclusivité.
Prévue pour une concertation directe et étroite avec les forces vives de la nation, le dialogue national inclusif taillé à l’image d’un congrès du MPS, commence mal.
Selon le programme, l’ouverture du dialogue national, est purement folklorique pourtant il y a du sérieux à faire. Il est prévu à 10 heures, l’arrivée du PCMT Gal Mahamat Idriss Deby Itno, qui passera en revue les troupes, suivi de l’inauguration de la statue de la paix, du pardon et de la réconciliation. Dans la salle, après l’exécution de l’hymne national, il y aura les prières musulmanes, catholiques et évangéliques, qui seront dites, suivis des mots du maire de la ville, du président du CODNI, de la représentante des femmes, du représentant des jeunes, et du représentant des personnes handicapées. Apres ce folklore, il y aura l’allocution du représentant du président de la commission de l’UA, suivi du discours d’ouverture par le PCMT.
Dans l’après-midi du 20 aout, en l’absence du PCMT, il y aura l’hymne national qui sera entonné par le chœur de 300 jeunes, le passage des majorettes avec le Slam, la prestation de 3 3 artistes musiciens sur le dialogue, la prestation des ballets chorégraphiques, le grand théâtre national sans tabou, la prestation de 5 comédiens sur le dialogue et pour finir avec les cantiques populaires du Tchad Dari.
Pourtant, pour gagner en temps et discuter sérieusement du futur de notre pays, le CODNI, devrait commencer par l’hymne national et l’ouverture par le PCMT, puis la mise sur pied du présidium et on ouvre les travaux directement. Comme ce n’est pas le cas avec ce dialogue CMT-MPS, on ne peut que s’attendre à ces genres de folklore. D’ailleurs ce dialogue de sourds, accouchera d’une souris et le Tchad plongera toujours les erreurs du passé.
Jean Baptiste Ouédraogo
