Par un communiqué de presse publié ce 17 août 2022, l’Association pour le Développement et la Promotion du Secteur de l’Élevage au Tchad ( ADEPSET) a plaidé pour que les acteurs participants au dialogue national inclusif prennent en compte la question de la modernisation et l’industrialisation de l’élevage.
« Dans quelques jours, s’ouvrira le Dialogue national inclusif où les thèmes relatifs aux grands défis qui s’imposent à notre pays, seront débattus. Mais nous constatons malheureusement que les différentes corporations qui seront représentées à ces assises nationales sont plus passionnées par les questions politiques que celles du développement socio-économique. » Selon le communiqué.
L’Association pour le Développement et la Promotion du Secteur de l’Élevage au Tchad (ADEPSET) veut par cette note rappeler aux différents acteurs du pays qu’ils ne doivent pas perdre de vues les questions liées à la modernisation et l’industrialisation du secteur de l’élevage qui est l’une des mamelles de l’économie nationale. Au risque de perdre dans les années à venir, cette importante ressources constituées de plus de 110 millions de têtes de bétail qui fait vivre des millions de personnes.
D’après le document signé par le Secrétaire Général de l’ADEPSET, ABDELKERIM AMIR DJEROU, le dialogue est une occasion de poser les vrais problèmes qui minent le développement de l’élevage au Tchad qui est un pays de pastoralisme par excellence. Il paraît donc légitime et urgent d’échanger et de trouver de solutions adéquates aux problématiques suivantes:
Comment améliorer les pratiques de notre élevage qui peinent à se moderniser et qui demeurent toujours à l’état rudimentaire ?
Comment développer une chaîne de valeur autour de la transformation des ressources animales et pastorales ?
Comment développer une industrie pharmaceutique animale et une chaîne de production d’aliments pour bétail pour préserver nos ressources animales des sécheresses et des maladies ?
Quelle alternative pour la transhumance et comment aider les éleveurs à passer de l’élevage rudimentaire à une production intensive et commerciale ?
Comment faire cohabiter l’élevage et l’agriculture dans les régions à forte démographie où les ressources pastorales se raréfient ?
Quelle politique pour inciter les investissements étrangers dans les domaines de production animale au Tchad ?
Le code pastoral et la politique nationale de commercialisation des produits de l’élevage ?
ABDELKERIM AMIR DJEROU de preciser dans le communiqué que de nos jours, les pratiques rudimentaires de l’élevage telles que nous les connaissons ne sont plus adaptées à notre époque. Non seulement, elles ne sont plus rentables pour les éleveurs, ces pratiques rendent dépendant les productions animales aux aléas climatiques et causent des conflits qui se soldent malheureusement par des pertes déplorables en vies humaines.
L’ADEPSET appelle, donc, tous les acteurs du dialogue national inclusif à se pencher sur ces questions pour sauver cette mamelle de notre économie afin de contribuer à la sécurité alimentaire de notre pays.