L’Association pour la Défense des droits de consommateur (ADC) a fait un point de presse, ce 23 février 2022, à la maison des medias du Tchad pour dénoncer la prolifération des cigarettes vendues dans des paquets ne comportant pas des avertissements sanitaires.
Selon le secrétaire général intérimaire de l’ADC, Yaya Sidjim, ce point de presse est relatif à l’indice des ingérences de l’industrie du tabac constatées ces dernières années au Tchad. Aussi, aux violations massives des textes règlementant la consommation du tabac, notamment la prolifération des cigarettes vendues dans des paquets ne comportant pas des avertissements sanitaires.
Nous constatons la présence massive dans nos villes et sur les étals, des paquets de cigarettes de différentes marques non conformes aux dispositions légales et règlementaires en matière de conditionnement et d’étiquetage des produits du Tchad. On y retrouve les marques ORIS, MILANO, ESSE change, Malboro et plusieurs paquets de Manchester sans avertissement exigés par la règlementation
Yaya Sidjim , Secrétaire Général adjoint ADC
Pour lui, l’article 13 de la Loi 10 du 10 juin 2010 portant lutte antitabac au Tchad dispose que : « les paquets et cartouches et toutes formes de conditionnement extérieur des produits du tabac fabriqués, importés et vendus doivent comporter une mise en garde sanitaire couvrant au minimum 50% de la surface recto et verso. Ces mises en garde peuvent se présenter sous la forme de dessin ou de pictogrammes ». Cependant, le respect de la loi antitabac préserve la santé des populations.
De ce fait, l’ADC demande aux ministres de la Santé publique et de la Solidarité nationale, Des Finances et du Budget, du Commerce, au Directeur général des douanes, aux autorités municipales de prendre leurs responsabilités afin que des actions urgentes soient entreprises pour mettre fin à cette situation nuisible à la santé publique, au climat des affaires, et aux finances publiques.
Dans cette logique, Yaya Sidjim souligne que pour lutter durablement contre la contrebande, le Gouvernement doit mettre en œuvre les dispositions du Protocole sur le Commerce illicite des produits du Tabac ratifié depuis 2018.